La visite de Son Altesse Royale la Princesse Lalla Amina à Madagascar, où elle a vu le jour pendant l'exil forcé da la famille Royale entre 1954 et 1955, revêt un aspect multidimensionnel puisqu'elle relie le passé au présent et regarde vers le futur en permettant aux deux pays de renouer avec le dialogue et d'œuvrer ensemble à bâtir des relations amicales et fraternelles. Son Altesse Royale la princesse Lalla Amina, en visite à Madagascar du 6 au 15 janvier, a assisté, vendredi, à la cérémonie d'inauguration de la place Mohammed V à Antsirabé (150 km au sud d'Antananarivo). La visite de Son Altesse Royale à cette ville coïncide avec le 49ème anniversaire de l'exil de la famille Royale par les autorités coloniales françaises en Corse puis à Madagascar, où S.A.R. la princesse Lalla Amina est née. Mardi, S.A.R. la princesse Lalla Amina avait été reçue à Antananarivo par le Président malgache, Marc Ravalomanana, à qui elle a transmis un message de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Le message Royal marque la volonté du Maroc d'approfondir les liens fraternels et de développer les rapports entre les deux pays dans les divers domaines de coopération. S.A.R. Lalla Amina a, par la même occasion, transmis au président malgache l'invitation de SM Le Roi Mohammed VI à effectuer une visite officielle au Maroc. Le président Ravalomanana s'est félicité de cette invitation et a chargé Son Altesse Royale de transmettre ses remerciements au Souverain. M. Ravalomanana a également affirmé sa disponibilité personnelle à renforcer les relations entre Madagascar et le Maroc sur des bases nouvelles et élargies. "Je veux bien aussi continuer dans ce sens d'améliorer les relations diplomatiques et culturelles entre le Maroc et Madagascar, j'aimerais bien suivre l'exemple du Maroc pour ouvrir Madagascar sur tous les autres pays, pour faire régner ici la démocratie et la liberté de gestion", a indiqué le Président malgache. À cette occasion, S.A.R. la princesse Lalla Amina a été élevée au grade de Grand officier de l'ordre national malgache, lors d'un banquet donné en son honneur par le ministère des Affaires étrangères de ce pays. Par ailleurs, S.A.R. la princesse Lalla Amina avait reçu le ministre malgache des Affaires étrangères qui a souligné "le contexte particulier de la mise en oeuvre de nouvelles bases de coopération grâce à cette visite". Son Altesse Royale avait également reçu la ministre malgache de la Culture avec laquelle Son Altesse Royale a examiné les moyens devant renforcer la coopération culturelle entre les deux pays. En marge de cette visite, le ministre délégué aux Affaires étrangères et à la Coopération, Taïeb Fassi Fihri, qui fait partie de la délégation accompagnant S.A.R. la princesse Lalla Amina, s'est entretenu avec le chef de la diplomatie malgache, Marcel Ranjeva, des moyens à même de renforcer la coopération bilatérale. Lors de cette réunion, Taïeb Fassi Fihri et le général Ranjeva ont fait part de la concordance de points de vue sur les intérêts communs et "la situation en Afrique" et se sont accordés sur la mise en œuvre des orientations des deux chefs d'Etat. Il a aussi été annoncé que le secteur privé des deux pays sera associé à la conclusion d'un accord-cadre de coopération générale et de conventions spécifiques et sectorielles. Dans un communiqué conjoint, les deux parties ont annoncé que, sur proposition marocaine, il a été convenu l'ouverture dans l'immédiat de consulats honoraires, ce dont Madagascar a pris bonne note. Le communiqué annonce aussi que la partie malgache a formulé sa vive reconnaissance au Maroc pour son soutien à la lutte pour le respect du choix démocratique à Madagascar durant la crise de l'année 2002. La partie marocaine s'est, pour sa part, félicité du succès de cette lutte et a indiqué que le Maroc sera toujours aux côtés de Madagascar. Avec cette visite, le Maroc et Madagascar jettent les bases d'une nouvelle ère de relations bilatérales pleines de promesses et d'avenir sur la voie d'un partenariat plus fructueux. La visite de S.A.R. Lalla Amina ouvre ainsi une nouvelle page dans les relations entre le Maroc et Madagascar qui avaient été brouillées depuis 1984 par l'attitude malgache dans l'affaire du Sahara. La république de Madagascar avait alors suivi les pas de certains pays africains membres de l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA) et avait reconnu la fantomatique RASD.