Les textes sur le droit à l'accès à l'information deviennent urgents. Au lieu de perdre son temps à répondre, de jour en jour, à gauche et à droite aux fake news qui inondent le paysage, le gouvernement devrait plutôt s'activer à passer en priorité les textes de lois en question et en faire une communication maximale. L'accès à l'information n'est plus un luxe mais une nécessité d'un niveau d'urgence élevé. En plus de s'inscrire évidemment dans le registre de la bonne gouvernance, une plus grande ouverture de l'information, notamment administrative et financière, sur le grand public, rendra service d'abord à l'administration et au gouvernement eux-mêmes. Si les fake news, les informations mensongères, la manipulation et autres comportements déviants fleurissent et explosent sur les réseaux c'est aussi parce que l'opinion publique manque d'informations. Pour le dernier cas en date, celui des salaires des ministres par exemple, le genre de sujets dont l'opinion publique et les réseaux sociaux sont très friands, les fausses informations sur de prétendues hausses prochaines n'auraient jamais trouvé preneur si, en amont, la bonne et vraie information était donnée de manière spontanée, régulière et en toute transparence. La disponibilité de l'information contribue aussi à l'amélioration de l'image et de l'attractivité d'un pays. On n'ira pas jusqu'à demander à notre administration de s'aligner sur les standards des pays scandinaves, où il existe des annuaires publics des revenus, mais il y a un début à tout.