Les trains-navettes rapides reliant Casablanca et Kénitra font l'objet d'attaques par des énergumènes, presque chaque jour. Un phénomène qui commence à inquiéter sérieusement les voyageurs sur cette ligne. L'attaque des trains-navettes rapides (TNR), reliant Casablanca et Kénitra, par des énergumènes, notamment aux environs de Temara et Aïn Sbaâ est un phénomène qui commence à inquiéter sérieusement les voyageurs, presque chaque jour. Les personnes, qui font la navette entre, Rabat et Casablanca, l'ont constaté à plusieurs reprises. C'est le sujet qui anime les discussions entre les voyageurs dans les compartiments. Lundi dernier, le train-navette rapide en provenance de Casa-port, à seize heures, et à destination de Kénitra, a été violemment attaqué à l'entrée de Rabat, à quelques kilomètres de la gare de Rabat-Agdal. Bilan : Quatre femmes et le mécanicien, qui conduisait le train en question, ont été blessés. Un retard de plus de vingt minutes a été enregistré à cause de cet état de fait. En plus de la panique semée dans tous les wagons au moment où les pierres tombaient sur les vitres des compartiments. Dans ces endroits, des malfaiteurs, habitant, semble-t-il, dans les bidonvilles avoisinant les voies ferrées, guettent le passage du train. Un comportement criminel. Les opérations sont organisées et les coups de pierres visent, notamment, la locomotive et les vitres des autres wagons. Une pratique de nature à blesser le mécanicien et provoquer l'arrêt du train dans ces endroits. Ce comportement rappelle les images diffusées par les télévisions montrant des trains attaqués par des rebelles dans certains pays où sévit la violence. Mais, chez nous, ce sont des malfaiteurs qui se comportent de la sorte. Des malfaiteurs qui se réunissent à côté des rails, loin des regards des autres, pour se droguer et prendre du vin. Et lorsqu'ils arrivent à un état d'ébriété avancé, ils s'en prennent au train et aux voyageurs. Le phénomène ne date pas d'aujourd'hui; seulement, il est devenu récurrent ces derniers jours. Les personnes averties, ceux qui font la navette quotidiennement, baissent le rideau dès qu'elles s'installent dans leur compartiment. Un réflexe. Et lorsque tous les rideaux des wagons sont baissés, les voyageurs, fatigués après toute une journée de labeur, effectuent le trajet dans une autre atmosphère. Le confort et le plaisir de jeter un coup d'œil sur les paysages, au cours du trajet, cèdent la place à la crainte et au stress. «Maintenant on fait attention et l'on baisse les rideaux pour éviter le mal. Mais, il faut dire que c'est un comportement qui provoque un grand dérangement pour les voyageurs. Si l'on discute, on est perturbé par les frappes, si on veut se reposer pendant une heure du trajet, on est dérangé et si on veut promener notre regard ailleurs on ne peut pas», déplore un fonctionnaire qui fait la navette entre Rabat et Casablanca. En dépit des réclamations des voyageurs auprès des responsables de l'Office national des chemins de fer (ONCF), le phénomène continue de prendre de l'ampleur.