«I did the job», c'est en ces trois mots que Miriem-Bensalah-Chaqroun résume les six années passées à la tête de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM). Première femme à prendre les commandes de la CGEM, Mme Bensalah a présidé deux mandats successifs de la Confédération. Une mission qui, selon elle, est «parfaitement accomplie» dans la mesure où de grands chantiers ont été ouverts depuis 2012 faisant de l'actuelle confédération une CGEM forte et mature. «Nous avons œuvré à mettre en place un patronat capable de répondre aux attentes des chefs d'entreprises sur les plan économiques, social, fiscal et juridique et ce dans un contexte où le Maroc est entré de plain-pied dans la mondialisation et où notre pays s'est engagé dans une réforme institutionnelle historique. Nous avons milité afin de bâtir un patronat innovant et avons agi pour rassembler les entrepreneurs pour leur faire vivre l'entreprise autrement conformément aux orientations royales visant à impulser un nouvel élan au secteur privé», rappelle Mme Bensalah. Le processus engagé par Miriem Bensalah-Chaqroun lors de ses deux mandats a porté sur le renforcement de l'industrie marocaine et de la compétitivité de l'offre Maroc, le développement du capital humain, l'accès à la fois au financement et au marché public, l'amélioration de l'environnement de l'entreprise, le renforcement de la responsabilité sociale de l'entreprise ainsi que l'activation du partenariat public-privé. Consacrée depuis juillet 2015 comme représentant officiel des employeurs, la CGEM a réussi à rétablir la confiance entre l'Exécutif et les partenaires sociaux. Mais la fierté de Mme Bensalah reste la fédération de la PME et la TPE en son sein. 87% des membres de la confédération sont des PME dont le chiffre d'affaires ne dépasse pas les 100 millions de dirhams. De même 58% sont des TPE ayant moins de 5 millions de dirhams de chiffre d'affaires. Autre chantier dont jouit la présidente sortante est l'intégration des entrepreneurs de la diaspora. Une 13ème région leur a été dédiée encourageant ainsi les chefs d'entreprises marocains du monde à investir au Maroc et facilitant par ailleurs le développement des échanges économiques entre le Maroc et le marché international. Au niveau législatif, la CGEM dispose aujourd'hui d'un groupe parlementaire. Une force de proposition qui, selon Mme Bensalah, a fait bouger les lignes et a permis d'introduire au Parlement une proposition de loi spécifique relative au droit de grève. Rappelons que durant ces six dernières années, la CGEM a réussi à améliorer sa représentativité à travers l'inclusion de nouveaux secteurs, en l'occurrence la plasturgie, l'agriculture et la culture. La CGEM a par ailleurs élargi sa couverture régionale en s'implantant dans 17 villes et a réussi durant ces deux mandats à attirer 2.000 nouveaux membres directs pour représenter à ce jour plus de 90.000 membres directs et indirects, 34 fédérations et 174 associations professionnelles.