En réponse à votre regard sur l'expérience de l'alternance et vos critiques sur le gouvernement Jettou et vos craintes sur l'avenir de la démocratie au Maroc, je vous adresse quelques unes de mes remarques pour la simple raison que je trouve votre position trop injuste par rapport à l'évolution réelle de la situation au Maroc. En réponse à votre regard sur l'expérience de l'alternance et vos critiques sur le gouvernement Jettou et vos craintes sur l'avenir de la démocratie au Maroc, je vous adresse quelques unes de mes remarques pour la simple raison que je trouve votre position trop injuste par rapport à l'évolution réelle de la situation au Maroc. Bien que nous ne soyons pas du tout de la même génération, je m'adresse à vous avec tout le respect que vous méritez en tant que penseur et ancien politicien actif. En ce qui concerne l'expérience de l'alternance, vous pensez que Monsieur Abderrahmane Youssoufi n'a pas bénéficié du soutien populaire dans l'accomplissement des réformes, et c'est ce qui a déterminé les pouvoirs publics à choisir Monsieur Driss Jettou, Premier ministre. Je voudrais tout simplement vous rappeler que pendant l'expérience Youssoufi, malgré les réformes entreprises sur le plan social et celui des libertés, le niveau de vie des citoyens, et c'est ce qui compte, n'a pas augmenté. Sur le plan économique, le monde de l'entreprise n'a connu aucun signe de croissance palpable. La raison à cela est que l'équipe Youssoufi n'avait pas une vision claire sur le redémarrage économique du Maroc. C'est tout le contraire qui se passe avec Monsieur Driss Jettou et son équipe. Ce dernier a su imposer et s'entourer d'hommes valables pour mener sa politique de relance économique. Et aujourd'hui en tant qu'opérateur économique, je peux vous assurer que nous sentons au quotidien les effets de cette politique économique, basée sur la relance des secteurs productifs, habitat, grandes infrastructures,… Il est aujourd'hui injuste de dire que le Maroc est dans une impasse et qu'il est une salle d'attente. Au contraire, nous sommes sortis de l'impasse et pour une fois, les choses bougent réellement au Maroc. Nous devons rester positifs et objectifs et reconnaître les mérites des uns et des autres même si les choix faits n'arrangent pas les partis politiques qui n'ont pas su rallier à leurs rangs les compétences requises à la gestion du pays. Et tant que politique, je voudrais vous dire que l'arrêt de l'expérience de l'alternance devrait inciter les partis à se remettre en cause et enclencher leur mise à niveau afin qu'à l'avenir la démocratie puisse donner tout son sens pour le bien-être de notre pays. • Youssef Tazi, Parlementaire et opérateur économique