Plus de 37 MMDH investis, 10,4 millions de bénéficiaires, 9.359 AGR, 1.183 projets d'électrification et d'éclairage public… Lancée le 18 mai 2005 par SM le Roi Mohammed VI, l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH) vient de célébrer son 13e anniversaire. L'heure est donc au bilan pour cette initiative qui a pour objectif l'amélioration des conditions de vie des populations pauvres et vulnérables et la lutte contre l'exclusion sociale et économique. Il faut préciser dans ce sens que la mise en œuvre de l'INDH obéit à une plate-forme établie sur la base des Hautes instructions royales, selon des programmes à vision plurielle. Pour le financement des programmes, il a été procédé à la création d'un compte d'affectation spéciale (CAS INDH) doté lors de la première phase (2006-2010) de 10 milliards de dirhams alors qu'une enveloppe de 17 milliards de dirhams a été débloquée pour la phase II (2011-2017). Le chef de gouvernement est l'ordonnateur du CAS INDH. Pour leur part, le ministre de l'intérieur, les walis et les gouverneurs des provinces et préfectures du Royaume sont sous-ordonnateurs de ce CAS. Ce dernier est alimenté par le budget général de l'Etat, les collectivités locales et la coopération internationale. L'un des importants axes de travail de l'INDH fut les AGR (activités génératrices de revenus). L'Initiative a accordé, dès son lancement, un intérêt particulier à la promotion des AGR en soutenant les activités assurant l'inclusion socio-économique des personnes pauvres leur permettant de participer à la vie active et par là de se prendre en charge. Ainsi, 9.359 activités génératrices de revenus pour un montant total de 3,1 milliards de dirhams ont été lancées au profit de 153.000 bénéficiaires. Aussi, l'éducation est l'un des secteurs prioritaires ciblés par l'INDH. Les projets et actions menés ont largement contribué à la diminution du taux de la déperdition scolaire et à l'amélioration des conditions de scolarisation des enfants issus de milieux défavorisés. L'apport de l'INDH s'est traduit notamment par l'acquisition de 1.265 moyens de transport scolaire (minibus et véhicules) au profit de 282.779 élèves ainsi que la construction, l'aménagement et l'équipement de 1.618 écoles, collèges et lycées, 1.356 Dar Talib/Dar Taliba, 1.405 crèches et garderies et 563 salles de classe. Les infrastructures de base (pistes et voirie, eau, électricité, assainissement) ne sont pas en reste. L'intervention de l'INDH à ce niveau a consisté en le désenclavement des populations rurales par 4.639 projets d'aménagement de pistes et voiries et de construction d'ouvrage d'art et de franchissement, la programmation de 5.084 projets relatifs au secteur de l'eau potable concernant essentiellement l'adduction en eau potable, la construction de bornes-fontaines, de réservoirs et de châteaux d'eau, le creusement et l'approfondissement de puits, l'aménagement et le captage de sources sans oublier 1.183 projets d'électrification et d'éclairage public ainsi que 550 projets d'assainissement liquide et solide. INDH : Baraka et Boutayeb donnent leur vision pour les jeunes Le 13e anniversaire de l'INDH a été marqué par l'organisation d'une rencontre à Mohammedia sous la thématique «Jeunesse, moteur de développement humain». La rencontre a notamment connu la participation du président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Nizar Baraka, ainsi que le ministre délégué auprès du ministre de l'intérieur, Noureddine Boutayeb. Intervenant en ouverture des travaux de la rencontre organisée à l'occasion du 13è anniversaire de l'INDH, M. Baraka a indiqué que la jeunesse marocaine doit faire face à plusieurs défis, notamment les questions de l'abandon scolaire et du chômage, dont le taux a atteint 20% au niveau national, 40% au niveau des zones urbaines et 18% chez les jeunes diplômés. De son côté, M. Boutayeb a indiqué que «conscient du rôle vital des jeunes comme moteur du développement, et dans le cadre de l'application des Hautes orientations de Sa Majesté le Roi, il est nécessaire d'adopter une nouvelle méthodologie avec les jeunes dont l'expression des capacités reste tributaire de l'intérêt que leur portent les différentes politiques publiques».