La place boursière de Casablanca s'enfonce dans le rouge. L'année 2003 n'augure d'aucune reprise. Pendant ce temps, c'est l'attentisme qui prime chez les intervenants aussi bien publics que privés. C'était prévisible. La léthargie de la Bourse de Casablanca s'est confirmée durant l'année écoulée. Les petits porteurs ne savent plus à quel saint se vouer. Les pouvoirs publics n'ont pas tenu leurs engagements en ce qui concerne la relance de la place boursière. Faut-il alors s'attendre à un sursaut pour l'année 2003 ? Personne ne veut s'exprimer sur la question. On préfère alors l'attentisme au lieu de l'action. Que ce soit du côté des acteurs publics ou privés, une chose est sûre, c'est qu'en 2002, la Bourse de Casablanca a enregistré une baisse inquiétante. Au point où certains investisseurs s'interrogent sur l'utilité de la place dans le circuit économique. L'année dernière a vu les actions s'écrouler. On souligne que les 3/4 des titres ont perdu 20 à 70% de leur valeur initiale. De quoi donner le vertige à ceux qui croient encore à une possible relance de la place casablancaise. Côté chiffres toujours, on évalue le chiffre d'affaires à 8.000 DH. Soit une baisse de 45% par rapport à l'année antérieure. On ne va pas alors étaler plus de chiffres au risque de décevoir les plus optimistes. Comment alors mettre fin à cette situation qui perdure ? Comment restaurer la confiance des investisseurs ? Autant de questions qui, semble-t-il, ne trouvent pas encore de réponses tranchées chez les opérateurs concernés. Dans une tentative de redonner un nouveau souffle à la Bourse, les responsables de la place ont introduit, en janvier 2002, deux indices de capitalisation : MASI et MADEX. A en juger par la situation actuelle de la place boursière, force est de constater que cette initiative n'a pas donné ses fruits. On s'attend toujours à ce que les pouvoirs publics fassent un geste. Lequel ? Celui de repenser la fiscalité qui régit le marché boursier. Une telle démarche est loin d'être suffisante pour mettre fin au scepticisme ambiant. Rappelons que les dispositions prévues dans la loi de Finances 2002 sont restées sans effets. Quoi qu'il dise, la culture boursière n'est pas un dada chez notre ministre des Finances. Tout dépend de la mobilisation de l'ensemble des intervenants. Place donc au professionnalisme et au respect de l'éthique et de la déontologie. Ce sont les conditions sine qua non pour renouer avec l'âge d'or de la Bourse. Pour l'heure, aucun indice ne permet de statuer sur l'évolution de la Bourse pour l'année 2003. Les spéculations continuent de plus belle. On se demande, alors, si les institutionnels continueront à bouder le marché. Seules certaines banques et compagnies d'assurances animent périodiquement la place. Quant aux petits porteurs, la méfiance est toujours de mise. Compte tenu de Ces éléments, il est incertain que quelques entreprises, ayant manifesté l'intérêt de s'introduire en Bourse, franchissent le cap.