Il s'agit d'une véritable feuille de route pour le développement du secteur Le Maroc s'est doté depuis huit années déjà d'une stratégie logistique nationale. Depuis 2010, le secteur a donc connu une réelle impulsion. Les chiffres sont en effet édifiants. Le Maroc qui ne comptait au début de la décennie en cours que quelques dizaines d'hectares aménagés de plateformes logistiques modernes totalise aujourd'hui des centaines d'hectares 550 ha aménagés à Casablanca, Tanger et dans plusieurs régions accueillant les plateformes industrielles intégrées. L'apport des acteurs publics a été important en matière d'aménagement dans la mesure où ils ont procédé à la viabilisation de 87% de la surface aménagée sur la période 2010-2015. Pour leur part, les opérateurs privés ont fourni une contribution plus significative dans la construction de bâtiments logistiques avec une part de 74%. Les importants investissements effectués par les opérateurs publics et privés ont permis de baisser de 35% le prix de location de l'immobilier logistique prêt à l'emploi sur les quatre dernières années et l'offre d'immobilier logistique moderne (classes A et B) a plus que triplé à Casablanca. Sur le plan institutionnel, la gouvernance du secteur a été renforcée par la mise en place de l'Agence marocaine de développement de la logistique (AMDL), de l'Observatoire marocain de la Compétitivité logistique (OMCL), du Board national de coordination de la formation en logistique (BNCFL) et de la Commission Nationale de Normalisation Logistique (CNNL). Cette dernière a adopté le 1er lot de sept normes génériques dont le processus d'homologation a été lancé. Sur un autre plan, la communauté logistique s'est davantage organisée ces dernières années, notamment grâce aux efforts et à des initiatives du secteur privé. Ainsi, des comités logistiques au sein des fédérations membres de la Confédération générale des entreprises du Maroc (secteur de l'automobile, secteur agroalimentaire, secteur aéronautique, etc.) ont été créés et un Cluster logistique, a vu le jour dans la région de Souss-Massa. Dans le cadre de la poursuite de la concrétisation du schéma national des zones logistiques, un ensemble d'actions ont été entreprises pour donner lieu à des schémas régionaux prenant en compte le contexte économique de chaque région et des critères de localisation liés notamment à la proximité des pôles générateurs de flux, à la connectivité aux différents réseaux d'infrastructures et à la topographie des terrains. Ces travaux ont permis d'identifier près de 2.750 ha sur les 3.300 ha prévus par le schéma national à horizon 2030 (soit environ 83%), et ce en concertation avec les acteurs locaux des différentes régions. Il s'agit des régions suivantes: Casablanca-Settat, Rabat-Salé-Kénitra, Souss-Massa, Tanger-Tétouan-Al Hoceima, Fès-Meknès, Marrakech-Safi et Dakhla-Oued Eddahab. En accompagnement de cette planification régionale, une convention cadre a été signée permettant de définir les modalités de partenariat entre le ministère de l'équipement, du transport et de la logistique et le ministère de l'économie et des finances, pour la mobilisation du foncier nécessaire au développement du réseau national des zones logistiques. Par ailleurs des travaux ont été menés afin d'intégrer les zones logistiques dans les documents d'urbanisme, notamment le schéma directeur d'aménagement Urbain (SDAU). A cet égard, les travaux d'affectation et d'intégration des zones logistiques programmées ont concerné les SDAU du Grand Agadir, de Béni-Mellal, de Fès, de Meknès, de Rabat-Salé et de Kénitra. Afin de permettre le lancement de la phase de mobilisation du foncier, des efforts ont été déployés dans la perspective de la délimitation des sites des futures zones logistiques et l'établissement de ses états et plans parcellaires.