Depuis mardi dernier, Vahid Halilhodzic n'est plus l'entraîneur du Paris Saint Germain. Son remplacement par Laurent Fournier entend mettre fin à la crise récurrente du club, englué à la 12ème place de Ligue 1, éliminé des Coupes d'Europe et de la Coupe de la Ligue. Celui qui faisait la pluie et le beau temps au PSG a quitté le club au bord de la faillite sportive. Entraîneur charismatique, Vahid Halilhodzic, puisque c'est de lui qu'il s'agit, a en effet été demis mardi dernier de ses fonctions de manageur du club parisien qui évolue en première division du championnat français de football. Il a été remplacé à ce poste par Laurent Fournier, qui avait en main jusque-là les rênes l'équipe réserve du PSG. Mercredi matin, ce dernier a dirigé sa première séance d'entraînement avec le groupe professionnel au Camp des Loges, le centre d'entraînement du PSG à Saint-Germain. La nomination de Fournier, 40 ans, devait être confirmée par le président du club Francis Graille lors d'une conférence de presse en présence de l'intéressé, mercredi, également au Camp des loges. La durée du contrat de Fournier devait également être précisée lors de cette conférence de presse. Laurent Fournier, ancien milieu de terrain international (3 sélections), a joué au Paris SG dans les années 90, de 1991 à 1994 puis de 1995 à 1998. Il y a remporté un titre de champion de France , deux Coupes de France et une Coupe de la Ligue. Fournier entraînait l'équipe réserve (niveau CFA) du PSG depuis février 2003. Il avait connu auparavant deux brèves expériences d'entraîneur, à Bastia (L1) pendant sept mois entre 1998 et 1999 et à Pacy-sur-Eure (CFA) pendant cinq mois en 2003. Le limogeage de Vahid Halilhodzic marque la volonté du PSG de tourner la page de sept mois de calvaire et d'oublier une saison qui a gravement terni l'image du club parisien de football. En effet, cette saison, le PSG n'a jamais été mieux classé que 9e en Ligue 1. Vahid Halilhodzic était arrivé au club parisien en juin 2003. Sa première saison avait été couronnée de succès avec une deuxième place en Championnat de France de L1 derrière Lyon et un succès en Coupe de France, le premier titre du club parisien depuis 1998. Celui qui avait jusque-là connu un parcours doré a, pour beaucoup d'obsevateurs, été victime de ce qui faisait sa force, une rigueur et une exigence poussées à l'excès. Ballotté d'une crise à l'autre par les mauvais résultats, soumis à l'intense pression médiatique de la capitale, il ne peut alors empêcher de voir ses qualités se retourner contre lui. Sa détermination se transforme en incapacité à se remettre en cause, son exigence l'amène, inflexible, à se couper de tous: la presse, les joueurs, voire les supporteurs. Mardi soir, c'est son ami de toujours, le président du club Francis Graille qui l'a lâché.