Quand on suit le tour de France cycliste, chaque année, à la télévision, on reste pantois devant l'engouement qu'il suscite chez les Français. Il est vrai que c'est la caravane la plus vieille et la plus prestigieuse de la planète, mais ce qu'elle provoque chez les fans de la petite reine est vraiment phénoménal. Quand on suit le tour de France cycliste, chaque année, à la télévision, on reste pantois devant l'engouement qu'il suscite chez les Français. Il est vrai que c'est la caravane la plus vieille et la plus prestigieuse de la planète, mais ce qu'elle provoque chez les fans de la petite reine est vraiment phénoménal. On ne peut que rester admiratif et dubitatif devant ces gens qui campent pendant toute la journée dans les plus haut cols des Pyrénées pour voir la caravane passer. Qu'il pleuve, qu'il vente ou qu'il neige, des hommes et des femmes, vieux et jeunes, souvent accompagnés de leurs petits enfants, bravent les intempéries pour voir de plus prés leurs idoles. Et comme ce tour est retransmis en direct par la télévision, il est suivi par des millions de téléspectateurs, souvent pendant cinq heures d'affilée, à travers le monde. Même les Américains, qui ne font allégeance qu'au base-ball et au basket-ball, ont depuis trois ans les yeux tournés vers le Tour. Et pour cause leur compatriote, Lance Armstrong , est devenu un héros en portant trois fois le maillot jaune à l'arrivée à Paris. D'autant plus que ce grimpeur hors pair a aussi battu un autre record, celui de vaincre un cancer incurable. C'est dire que ce sport génère des forces incroyables pour que le cycliste ne compte que sur ses jambes pour monter les cols les plus durs dans les montagnes les plus hautes. C'est ce qui fait aussi la force du cyclisme car il est basé sur la seule capacité du coureur à tenir la route en forçant sur les pédales. Les Marocains ont été toujours des férus du cyclisme sauf qu'ils en été privés quand des dirigeants malintentionnés l'ont tué à petit feu. Le tour du cycliste du Maroc avait, lui aussi, sa réputation et drainait des coureurs de renommée des pays les plus en vue dans cette discipline y compris la France. Mieux encore les cyclistes marocains comme Mohamed El Gourche, Abderrahmane Farak, Mustapha Nejjari et bien d'autres, rivalisaient avec les frères Pettersan, les Russes et les Francais. Ce fut la belle époque où ce tour était très suivi sur les routes et les montagnes notamment dans les célèbres cols de Tizi N'tast, Tizi N'tichka et autres. Tout le monde se rappelle que ce tour était très suivi à la radio quand les célèbres speakers Gharbi et Hayani le commentaient en direct. Le tour générait alors beaucoup d'argent à travers la contribution de l'Etat, des sponsors et des autorités locales. C'est ce qui a fait sa perte par des dirigeants qui ont voulu tout rafler jusqu'à enclencher une guerre fratricide entre les clans des douaniers, policiers et autres agents d'Etat qui siégeaient dans le bureau fédéral de la FRMC. L'argent a trop coulé dans le mauvais sens que le cyclisme a crevé depuis la fin des années quatre-vingt quand le tour du Maroc a été enterré par la guerre des clans. Malgré la dissolution de la fédération, la constitution d'un comité provisoire et le retour à la légalité, les mauvaises habitudes de gestion ont redoublé d'intensité. La guerre des roues continue à crever notre cyclisme.