Mission accomplie pour Aziz Akhannouch à Londres. Le ministre de l'agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts a tenu une série d'entretiens avec des représentants du secteur agricole britannique. Des prospections qui tendent à renforcer la coopération agricole entre le Maroc et le Royaume-Uni. Après la rencontre avec son homologue, Micheal Gove, le ministre a eu des échanges avec les responsables du «National Farmer's Union» (NFU), première organisation syndicale des agriculteurs au Royaume-Uni. M. Akhannouch a été, dans ce sens, reçu par Nick Von Wolstenholz, directeur chargé du Brexit et du commerce international de l'Organisation, en présence de Abdeslam Aboudrar, ambassadeur du Maroc au Royaume-Uni, et Thomas Reilly, ambassadeur du Royaume-Uni au Maroc. Lors de cette rencontre, M. Akhannouch a exprimé l'intérêt que présente le modèle du NFU pour le Maroc qui a misé dans le cadre du Plan Maroc Vert sur l'organisation du tissu des professionnels comme levier de développement et de promotion du secteur agricole. Selon le ministre, un rapprochement entre l'organisation britannique et les organisations professionnelles marocaines est d'une grande importance. Les deux parties devraient étudier conjointement les moyens de développement d'une coopération bilatérale, riche, pratique et diversifiée. La NFU représente, en effet, un exemple avec un champ d'action couvrant, entre autres, l'assistance technique aux agriculteurs à travers la formation et l'échange d'expertise, la réalisation des études stratégiques sur les filières agricoles et l'appui à la promotion commerciale des produits agricoles. En parallèle, Aziz Akhannouch s'est entretenu avec Suma Chakrabarti, président de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD). Les deux parties ont échangé autour de plusieurs actions relatives à l'irrigation, l'agro-industrie ainsi que des possibilités d'intervention de ladite institution bancaire européenne au niveau de nombreuses filières agricoles. M. Akhannouch et le président de la BERD ont examiné ensemble plusieurs volets pouvant constituer un objet de renforcement de la coopération entre les deux parties. Notons que la BERD finance en partie l'agriculture marocaine. L'institution financière y contribue via un prêt d'un important projet d'aménagement hydro-agricole de sauvegarde de la plaine irriguée de Saïss. Un partenariat qui devrait se développer davantage dans l'avenir, compte tenu de la grande disposition de la BERD à accompagner le Maroc dans ce grand chantier. C'est dans cette optique que Aziz Akhannouch a évoqué avec les responsables de la BERD la possibilité de mobiliser des financements pour d'autres projets d'irrigation à grande valeur ajoutée. Ces projets seront amenés à contribuer à la sécurisation de l'alimentation en eau d'irrigation et en eau potable d'autres zones du Royaume comme Fès-Meknès et l'Oriental où il est important de combler le déficit hydrique, accélérer la mise en valeur agricole et améliorer les revenus des agriculteurs. Citons dans ce sens la poursuite du financement du projet de la plaine du Saiss auquel contribuent également plusieurs bailleurs de fonds internationaux renommés ainsi que le projet de reconversion collective du système d'irrigation par aspersion en irrigation localisée dans la plaine du Garet de la Moulouya. A ces projets s'ajoutent également les projets liés à l'agrobusiness. Les moyens d'intervention et de soutien de la BERD ont été étudiés, notamment à travers l'appui au financement public autour des thématiques rentrant dans le cadre du contrat-programme ou encore le financement des opérateurs privés autour des agropoles. Notons qu'à l'issue de cette rencontre, les responsables se sont donné rendez-vous au Forum mondial FAO-BERD qui se tiendra le 23 octobre 2018 à Marrakech et dont le thème est de favoriser les investissements du secteur privé responsable de l'alimentation et l'agriculture. L'objectif du Forum est de mettre en évidence les meilleures approches pour encourager les pratiques et les normes d'affaires responsables dans le secteur agroalimentaire. Le Forum présente également une occasion unique d'identifier conjointement les priorités d'investissement et de coordonner les activités de collaboration pour atteindre les objectifs de développement durable des Nations Unies d'ici 2030.