L'argent. Les moyens financiers. Les fonds. Dirigeants, entraîneurs et joueurs de football n'ont que ces mots à la bouche. Lors de tables-rondes, de colloques, de points de presse ou d'interviews, tout un chacun se plaint de la misère du football national. L'argent. Les moyens financiers. Les fonds. Dirigeants, entraîneurs et joueurs de football n'ont que ces mots à la bouche. Lors de tables-rondes, de colloques, de points de presse ou d'interviews, tout un chacun se plaint de la misère du football national. Les dirigeants du Groupement National de Football de première division (GNF I) avaient même tenu une conférence de presse, lors du mois sacré de ramadan, pour attirer l'attention des pouvoirs publics sur la misère des clubs de l'élite de notre football national. On ne parle pas des autres… A côté de cela, ils avaient invité l'Etat à s'engager non pas en tant que bailleur de fonds, mais plutôt en tant qu'investisseur dans ce secteur, qui pourrait se révéler générateur de rentrées d'argent. Chat échaudé craint l'eau froide, dit le dicton. Lors de la fameuse expérience du parrainage, il y a eu tellement de cas avérés de mauvaise gestion, de dilapidation, voire de détournements que l'Etat se fait un peu tirer l'oreille pour répondre à la demande pressante des dirigeants du football. Qui tirent à la décrocher sur la sonnette d'alarme. Et même les clubs les plus prestigieux et les plus huppés n'échappent pas à cette déshérence financière qui semble être une fatalité pour nos clubs, dont seuls quelques uns ont (enfin) compris qu'un club se gère comme une entreprise. Avec un personnel professionnellement rémunéré, une comptabilité ad-hoc, mais aussi avec la vision que ce club doit générer de l'argent. Que ce soit par le biais de sponsors, de merchandising ou vente d'articles portant l'effigie du club, ou d'autres trouvailles susceptibles d'être dénichées par les hommes qu'il faut à la place qu'il faut. Car, trop longtemps, les équipes marocaines ont vécu sur des situations de rentes. Des rentes irrégulières qui font que ces équipes éprouvent les pires difficultés à faire face aux frais de déplacements à l'intérieur du pays. Imaginez les frais auxquels doit faire face le Hassania d'Agadir (pour ne citer que celui-ci) pour aller jouer à Tanger. Il faut ajouter à cela les salaires, les primes des joueurs et les frais d'équipement. Plus d'une fois, on a entendu des dirigeants souhaiter que leur équipe perde parce qu'ils n'avaient pas de quoi verser les primes ! Que dire alors quand il s'agit de compétitions sur le plan continental, impliquant billets d'avion et frais annexes ? Le même HUSA, champion du Maroc -et à ce titre représentant du Royaume en Ligue des champions d'Afrique de football - est dans ce cas de figure précisément. Et encore, il peut se saigner aux quatre veines, dans l'espoir qu'en cas de victoire finale, il pourra se consoler –largement – avec le un million de dollars réservé au gagnant. Mais il y a loin de la coupe aux lèvres et les équipes éliminées prématurément, qui continuent de crouler sous les dettes, en savent quelque chose. Ne parlons pas des autres compétitions comme la Coupe de la CAF ou la Coupe d'Afrique des vainqueurs de coupes. Les récompenses en numéraire y sont très symboliques. Le WAC en sait quelque chose. Et, n'étaient des considérations quelque peu coercitives, plus d'un y réfléchirait à deux fois avant de s'engager dans ces joutes, qui ne s'inscrivent que dans la rubrique « débit ». Le nerf de la guerre, oui, mais utilisé de manière rationnelle. Et à bon escient