Le Premier ministre, Driss Jettou, a présidé, mercredi à Rabat, une réunion de la commission ministérielle chargée des droits de l'Homme et des libertés. Au cours d'une réunion de la Commission ministérielle chargée des Droits de l'Homme, tenue mercredi 25 décembre 2002, Mohamed Aujjar, ministre des droits de l'Homme, indique un communiqué de la Primature, a fait un exposé exhaustif sur la situation générale des droits de l'Homme au Maroc, les questions et les dossiers en suspens, et évoqué les mesures nécessaires à leur traitement conformément aux engagements contenus dans la déclaration gouvernementale. Néanmoins, selon des sources fiables, la part du lion, en ce qui concerne la durée de la réunion et l'importance accordée au sujet de discussion, a été consacrée au problème des grévistes du groupe de Marrakech. Un groupe constitué de 18 personnes dont huit entament une grève ouverte qui pourrait dégénérer en grève de la faim. Les membres de ce groupe ont été arrêtés et condamnés à la suite des événements de janvier 1984 qui ont touché plusieurs villes et des dizaines de Communes. Après l'ouverture et le règlement des dossiers des droits de l'Homme, portant sur les irrégularités ayant caractérisé les années dites de plomb au Maroc, certains membres de ce groupe ont réintégré à leurs postes de travail, mais huit d'entre eux n'ont pas bénéficié de ces mesures. En 2001, ils ont entamé une grève qui s'est soldée par l'obtention de promesses concernant le règlement de leurs problèmes matériels, d'emploi et de santé. Quelques membres de ce groupe souffrent de maladies graves qui nécessitent des soins d'urgence. Cela dit, à défaut de la tenue des promesses annoncées par les représentants des anciens ministères de l'Intérieur, de l'Education nationale, de l'Agriculture et du développement rural, et du ministère de la Pêche ainsi que de la Wilaya de Marrakech, ils ont repris leur mouvement de contestation pour attirer l'attention des responsables sur la gravité de leur situation. Les grévistes demandent essentiellement le règlement de leur situation matérielle et au niveau de l'emploi. Ils demandent aussi de bénéficier de soins gratuits, conformément à un accord convenu entre le Wali de Casablanca et la direction du Forum justice et vérité. Chose promise, chose faite. La réaction de la Primature n'a pas tardé à ce manifester. Le Premier ministre a rappelé, à l'occasion de la réunion ministérielle du mercredi 25 décembre 2002, les initiatives historiques de S.M. le Roi Mohammed VI en matière de protection et de promotion des droits de l'Homme et de renforcement des libertés, notamment à l'occasion de l'installation des nouveaux membres du Conseil Consultatif des droits de l'Homme et de la nomination du wali du Diwan Al Madhalim. Le Premier ministre a appelé les membres du gouvernement à mobiliser tous les efforts et tous les moyens pour activer la mise en application des hautes orientations contenues dans le discours de S.M. le Roi visant la consolidation de l'Etat de droit, l'élargissement des acquis en matière de libertés et des droits de l'Homme et la protection de la dignité des citoyens. Il a également donné ses instructions aux ministres concernés, cités ci-dessus, pour régler, dans les plus brefs délais, certaines questions urgentes relatives à la protection sanitaire, l'emploi et la situation matérielle et sociale.