«Le Maroc doit exploiter son capital humain important qui se trouve à l'étranger, et ce pour servir le projet sociétal de développement du Royaume», c'est ce qu'a déclaré Abdelkrim Benatiq, ministre délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger et des affaires de la migration, lors de la 3ème édition du South Economic Women Initiative (SEWI). Un événement est organisé par l'Association des femmes chefs d'entreprises du Maroc (AFEM) en partenariat avec le ministère délégué chargé des Marocains résidant à l'étranger et des affaires de la migration. A cette occasion, M. Benatiq a tenu à saluer les femmes marocaines qui ont réussi leur carrière professionnelle et contribué à la création de richesse dans les pays d'accueil. Organisée sous le signe «Innovation et digital : quel leadership pour les femmes?», cette édition a été l'occasion pour Asmaa Morine Azzouzi, présidente de l'AFEM, d'inviter toutes les femmes chefs d'entreprises à s'investir dans une vraie stratégie digitale. Selon Mme Morine Azzouzi, cette véritable stratégie permettra à ces femmes entrepreneurs de capter les marchés, d'être présentes sur les réseaux sociaux dans le monde, de faire de l'influence et d'encourager les autres femmes à créer leurs entreprises. Pour rappel, le but principal de la South Economic Women Initiative est de mettre en avant les mutations et les ruptures qui génèrent un potentiel sans précédent en termes d'innovation et de transformation numérique et de sensibiliser les entreprises qui n'ont pas encore amorcé le virage du digital, ainsi que de promouvoir le leadership féminin au Maroc. «Les intervenants acteurs du changement et des témoignages de femmes chefs d'entreprises ayant osé faire différemment nous aideront à appréhender les prérequis pour entrer de plain-pied dans la nouvelle économie, à savoir comment se positionner d'emblée dans une démarche innovation, comment capturer de la valeur et comment apprivoiser le numérique pour en faire un outil de développement», poursuit la présidente de l'AFEM. Cette 3ème édition a aussi permis le lancemet d'un hackaprojet qui est une compétition ouverte aux jeunes femmes porteuses de projet pour présenter et défendre leurs idées innovantes, pouvoir créer leurs entreprises et réussir dans la vie professionnelle et contribuer à la croissance du pays. Présent également lors de cet évènement Abdellatif Miraoui, président de l'Université Cadi Ayyad de Marrakech, a déclaré que le choix de la thématique de cette rencontre est «intéressant et d'actualité car le digital constitue l'épine dorsale de tout changement et de tout ce qui est évolution dans un pays». Il a ajouté par la suite que l'université Cadi Ayyad a choisi, depuis 2014, la smart université qui est basée essentiellement sur le numérique dans tout investissement et orientation, ajoutant que son établissement a essayé d'introduire dans le programme de la formation des jeunes 3 composantes essentielles, à savoir les langues, le numérique et les soft skills, en vue de donner plus d'opportunité et d'équité aux jeunes modestes pour pouvoir aboutir. Organisée à l'occasion de la Journée internationale de la femme, cette rencontre de deux jours a pour objectifs de célébrer l'acte d'entreprendre au féminin, créer un espace de rencontre, afin d'encourager le partage d'expériences et être au contact d'experts spécialisés dans le développement de l'entrepreneuriat. Cette conférence réunit près de 40 femmes entrepreneurs venues de plus de 20 pays d'Amérique du Nord, d'Afrique, du Moyen-Orient et d'Europe, qui interviennent dans des secteurs innovants, à savoir les nouvelles technologies, la finance, l'industrie, la communication et l'enseignement.