L'université marocaine constitue une locomotive pour le développement aux niveaux régional et national. Ce haut lieu du savoir contribue à l'adhésion du Royaume à la société de connaissance et aux économies des pays émergents. «L'université est aujourd'hui mûre. Accordez-nous l'autonomie à l'instar des universités de l'autre côté de la Méditerranée». Ainsi s'exprimait, mardi soir à Rabat, Azzeddine Midaoui, président de l'Université Ibn Tofaïl, qui intervenait, lors de la signature de conventions entre le CSEFRS, le HCP et les universités, au nom des présidents de celles-ci. M. Midaoui, qui s'adressait à Said Amzazi, n'a pas manqué de s'exprimer sur les attentes de ses pairs. Selon ses dires, ils veulent notamment de «la reconnaissance». «Quand on est 15.000 enseignants et on qu'on gère un million d'étudiants, il est tout à fait normal qu'il y ait des écarts», enchaîne l'intervenant. Au-delà de cette sollicitation, il s'exprime sur la démarche participative entreprise par le Conseil supérieur de l'éducation, de la formation et de la recherche scientifique pour la signature des conventions. En vertu de celles-ci, le Haut-Commissariat au Plan et les universités remettent des données fiables au CSEFRS. Hisser le niveau des écoles et des universités Selon Omar Azziman, la coopération avec le HCP permettra au Conseil qu'il dirige de «produire une connaissance objective et réelle du système éducatif au Maroc». A propos de la convention entre le Conseil et le HCP et celles avec 13 universités nationales, le conseiller royal indique que cette coopération consiste en la consécration d'une école marocaine, basée sur l'équité, la qualité, la promotion individuelle et le progrès sociétal. «Le Conseil place progressivement l'université au centre de ses priorités d'action», enchaîne M. Azziman. Ce haut lieu du savoir ayant, selon ses dires, un rôle pionnier en pratique de liberté intellectuelle et académique et de capacités créatives, en termes de formation, d'encadrement, de qualification, de recherche et d'innovation. Le président du CSEFRS estime également que l'université marocaine constitue une locomotive pour le développement aux niveaux régional et national. Ce haut lieu du savoir contribue, comme il le rappelle, à l'adhésion du Royaume à la société de connaissance et aux économies des pays émergents. Le grand apport en données du HCP Egalement de la partie, le haut-commissaire au Plan, Ahmed Lahlimi Alami, indique : «La reconnaissance de nos efforts réside dans l'exploitation de nos produits en matière de statistiques et enquêtes de terrain ainsi que des études pour des fins nationales nobles». L'objectif étant, selon ses dires, de contribuer à hisser le système éducatif et la recherche scientifique dans le pays. Il s'agit, en détail, d'investir les bases de données dont dispose le HCP et de procéder à des enquêtes de terrain ou des études ou encore des évaluations scientifiques. Projet de loi-cadre relatif au système éducatif Pour sa part, Said Amzazi, ministre de l'éducation nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, se félicite de la signature d'une série de conventions liant le conseil aux universités. Il saisit son passage pour indiquer que cette signature «intervient dans un contexte d'élaboration du projet de loi- cadre relatif au système de l'éducation, la formation et la recherche scientifique». Ce cadre législatif constituera, selon ses dires, une référence pour la réforme du système de l'éducation. A son sens, les études d'évaluation et les enquêtes de terrain qui seront réalisées pour les universités en vertu de ces conventions prouvent la volonté du conseil et du ministère d'aboutir à des solutions en accélérant le traitement de plusieurs besoins urgents exprimés par les étudiants. Au-delà de la convention liant le conseil au HCP, celle signée par le CSEFRS avec les universités vise l'échange d'informations, de données, de documents et de publications. Elle permettra également la réalisation conjointe de projets de formation, d'étude et de recherche et l'élaboration d'évaluations internes et externes de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Cette convention vise aussi la création d'un observatoire de suivi et d'évaluation de l'insertion professionnelle des diplômés de l'enseignement supérieur et la mise en place d'un réseau d'experts entre autres.