Pour que Mohammedia soit protégée, il faut que les volumes d'eau provenant de l'extérieur de la ville soient maîtrisés. Différents intervenants sont directement concernés. De l'avis général, le Conseil communal en premier lieu, lors des inondations de Mohammedia, les services de la Lydec ont été les plus entreprenants. Selon M. Larabi Zerouali, président du conseil, les techniciens et ingénieurs de la Lydec ont fait de leur mieux. « À chaque fois qu'on a besoin de la Lydec, elle était à nos côtés. Son directeur général, M. Canavy, est un homme de terrain et de dialogue. Lors des crues, la Lydec a contribué à sauver la ville d'une véritable catastrophe, pire que ce que l'on peut imaginer ». Pour les dirigeants de la société, ce qui s'est passé à Mohammedia résulte des crues et n'a rien à voir avec le réseau d'assainissement. « Il est clair que la crue de l'oued n'est pas de la responsabilité de la Lydec qui la subit au même titre que les autres installations de la ville. Pour que Mohammédia soit protégée, il faut que les volumes d'eau provenant de l'extérieur de la ville soient maîtrisés. Différents intervenants sont directement concernés et l'Etat en premier lieu. la LYDEC a pour mission de gérer les réseaux d'électricité, d'eau potable et d'assainissement qui sont dimensionnés par rapport à des conditions « normales ». En cas de crue, la LYDEC se mobilise pour que ses installations en souffrent le moins possible et pour que ses clients continuent à bénéficier de ses services.En résumé, ce problème ne concerne pas le réseau d'assainissement de la ville. «C'est un sinistre qui est dû à un apport extérieur de la ville et cela n'a aucune relation directe avec le réseau d'assainissement de la ville.» précise t-on du côté de l'opérateur. La Lydec a relevé, le 25 novembre à 24H, 80 postes dont 43 postes clients (industriels) étaient coupés, parce qu'inondés par la crue malgré les mesures de protection engagées par la cellule de crise en phase de pré alerte. Dès le 29 novembre, les 80 postes MT étaient tous en service. 3 canalisations ont été arrachées sur les ponts (Pont portugais et pont SAMIR) et toutes les mesures ont été prises pour éviter toute contamination de l'eau potable et tout arrêt de l'alimentation. Les contrôles qualité ont été renforcés : aucune anomalie n'a été constatée. Par ailleurs, selon les informations de la société, « la station de pompage Yacoub El Mansour a été inondée malgré les mesures de protection engagées en phase de pré alerte. Elle a été remise en service dès le 27 novembre au soir, moins de 48 H après la crue rendant le réseau d'assainissement opérationnel. La partie du réseau d'assainissement qui a été touchée par les inondations fait l'objet aujourd'hui encore de tous les efforts des équipes parce qu'encombrée de tonnes et de tonnes de boue. Cet encombrement est accentué par les actions entreprises par les résidents qui repoussent toute la boue se trouvant dans leurs habitations et sur la voie publique, dans les caniveaux. » A notre question sur les actions à entreprendre et par qui pour protéger Mohammedia face au risque de crue, la Lydec souligne qu' « après les inondations de l'année dernière, les différentes parties prenantes, ministère de l'Equipement, la Préfecture, la Municipalité, les industriels (SOMAS, SAMIR, ODEP notamment) et le gestionnaire des réseaux de distribution d'électricité, d'eau potable et d'assainissement LYDEC, se sont réunis pour identifier les solutions techniques à même de minimiser les risques et se répartir la prise en charge de ces solutions sur la base des principes suivants : régulation des débits arrivants à Mohammedia via l'oued El Maleh et prise en charge des solutions de l'amont par l'Etat ; gestion de la partie aval par la ville et les différents intervenants locaux dont la LYDEC ; urgence de réaliser par l'Etat les travaux d'un nouveau barrage pour protéger la ville contre des crues dépassant les 140 m3/s ». Signalons qu'à la demande des autorités, la LYDEC a, en plus de ses actions, pris en charge le curage amont et aval du Pont Portugais et le curage d'une partie de la zone humide.