Les autorités afghanes ont annoncé mercredi l'interpellation de cinq personnes, dont deux étrangers, après l'attaque à la grenade menée la veille contre des soldats américains à Kaboul. Le ministre afghan de l'Intérieur, Taj Mohammad Wardak, a déclaré mercredi que cinq personnes avaient été arrêtées et que parmi elles, le principal suspect était un jeune afghan nommé Amir Jon, décrit par le ministre comme «très jeune, très intelligent, parlant l'arabe et l'anglais». Un autre Afghan a aussi été interpellé sur les lieux de l'attaque, mais semble hors de cause, toujours selon le ministre. La police a interpellé «deux hommes originaires d'un pays voisin qui n'avaient aucun papier d'identité et se trouvaient dans une zone interdite» de Kaboul, a poursuivi M. Wardak, sans préciser leur nationalité. Un cinquième homme, un Afghan qui a affirmé être venu à Kaboul pour tuer des Américains - mais pourrait être déséquilibré -, a enfin été interpellé. Le principal suspect a, quant à lui, reconnu faire partie d'un «groupe» - non identifié par M. Wardak - et être arrivé la veille de l'attaque à Kaboul dans le but d'y mener l'attaque. Il a également dit avoir été «entraîné dans une région» que le ministre n'a pas non plus nommée. «L'attaque démontre qu'il y a un réseau dans Kaboul», a cependant estimé M. Wardak, se disant «inquiet» d'éventuels nouveaux attentats. Lors de l'attaque de mardi, deux militaires américains et leur interprète afghan avaient été légèrement blessés par l'explosion d'une grenade, à l'entrée d'un marché dans le centre de Kaboul. Le service d'information de l'armée américaine en Afghanistan avait aussitôt confirmé l'incident dans un bref communiqué, précisant seulement que les trois hommes avaient pu se rendre par leurs propres moyens au centre de soins de la Force internationale d'assistance à la sécurité (ISAF) de Kaboul, dont les Etats-Unis ne font pas partie. Les bases de la coalition anti-terroriste menée par le Pentagone - l'opération « Liberté immuable » - sont régulièrement prises pour cible, notamment dans l'est et le sud-est du pays, près de la frontière pakistanaise.