Selon un récent sondage, près de 47 % des européens ont affirmé regretter le passage à l'Euro. Ils continuent de considérer leurs vieilles monnaies comme référence. Près d'une année après l'entrée en vigueur de la monnaie unique européenne, l'Euro, les citoyens des douze pays de la zone euro restent très épris de leurs vieilles monnaies nationales. Cette nostalgie, même si elle a tendance à s'effriter avec le temps et si elle n'est pas ressentie de la même manière partout dans les pays de cette zone, a été exprimée clairement, à l'occasion de la publication récemment d'un sondage eurobaromètre, par pas moins de 47 % des européens, qui ont affirmé regretter ce passage à l'Euro. Cet attachement aux devises nationales est jugé d'autant plus inquiétant qu'il persiste même après les vacances d'été qui auraient pu offrir aux Européens l'opportunité de saisir concrètement les avantages de posséder une monnaie acceptée dans les douze pays concernés. En Belgique, pays considéré pourtant parmi les moins sceptiques à l'égard de l'euro et où seuls 28 % des citoyens ont affirmé regretter leur monnaie nationale, l'attachement sentimental au bon vieux franc belge (FB) reste très présent. Pour une bonne partie de belges, le FB reste en effet encore une référence. A chaque achat en euros, le consommateur ne peut s'empêcher de faire la conversion en Francs. Mais encore, selon des estimations faites par la Banque Nationale de Belgique, quelque 8 milliards de billets et de pièces libellés en FB ne sont toujours pas rentrés dans les caisses de l'Etat. Ils restent dans la nature, pour ne pas dire sous les oreillers et ce même si les citoyens ont été avertis que dès le 1er janvier 2003, cet argent ne pourra plus être échangeable qu'aux guichets de la Banque Nationale. Toutefois, en dépit du scepticisme manifesté à cet égard, l'adhésion des citoyens de la zone euro à la monnaie unique européenne est en progression depuis son introduction officielle, le 1er janvier 2002.