Voici quelques extraits de la communication téléphonique qu'un de nos journalistes a eue avec la responsable des appels téléphoniques des détenus. Après les formules de politesse, le journaliste commence par lui expliquer que l'objectif de la communication est de parler au détenu Driss Faïz. Il est aussitôt interrompu… • Non. Il faut que la famille du détenu se présente ici munie de son passeport et de solliciter du tribunal l'autorisation de lui parler… On lui explique que la famille ne peut absolument pas se déplacer aux îles Canaries pour des raisons que personne n'ignore. • Dans ce cas, je ne peux rien faire pour vous. Votre consul doit être informé et c'est à lui de venir ici… • Mais, je croyais qu'à travers ce numéro de téléphone, on pouvait communiquer avec les détenus… • Oui, mais à condition qu'ils l'acceptent • Alors vous n'avez qu'à lui transmettre un message lui disant que sa famille cherche à lui parler... • Je ne peux pas faire ça • Pourquoi ? • Par ce que je ne sais pas si les gardes lui transmettront et, en plus, vous n'avez qu'à attendre à que lui, il demande à vous appeler… • Il ne pourra pas le faire, car il n'a pas le numéro de téléphone de sa famille et il ne parle pas espagnol…il est analphabète… Elle interrompt alors notre journaliste… • Je vois bien qu'au Maroc, vous avez tous le même niveau d'éducation que lui... Elle échange des rires avec quelqu'un qui doit être à côté d'elle et raccroche.