Pour cette cinquième édition à domicile, les nationaux sont appelés à joindre l'utile à l'agréable : offrir les conditions optimales d'organisation et remporter le sacre. Il ne reste plus que quelques heures avant le démarrage officiel de la cinquième édition du Championnat d'Afrique des Nations. Dernier-né des compétitions africaines de football, le CHAN prend, au fur et à mesure que les années passent, de l'ampleur et de l'importance, aussi bien pour la Confédération africaine (CAF) que la Fédération internationale (FIFA). C'est le 14 octobre 2017 à Lagos, au Nigeria, que le comité d'urgence de la Confédération africaine de football (CAF) avait décidé d'octroyer l'organisation de cette édition à la Fédération royale marocaine qui s'était portée candidate à la suite du retrait de l'organisation de cette compétition du Kenya, conformément aux statuts et au regard des délais, qui autorisaient la sélection d'un nouveau pays hôte. La candidature du Maroc a été préférée à celle de la Guinée Equatoriale, autre pays à avoir soumis un dossier de candidature valide. La Fédération éthiopienne, qui avait également manifesté sa volonté d'accueillir le tournoi, n'a pas fourni la lettre de garantie du gouvernement, qui est un document impérativement requis d'après le règlement d'application des statuts de la CAF. Réservé aux joueurs évoluant dans les championnats nationaux, le CHAN-Maroc 2018 rassemblera 16 sélections et sera cette année plus ouvert à cause notamment de l'absence des Léopards de la RDC, tenants du titre, éliminés lors des qualifications. Ceci représente une aubaine également pour le Onze national qui ne s'est jamais réellement imposé dans cette compétition. Le Maroc, pays hôte, est aujourd'hui dans la dernière ligne droite avant le match d'ouverture que ses Lions de l'Atlas livreront à Casablanca ce samedi, contre les Mourabitounes de la Mauritanie. L'occasion pour Jamal Sellami et ses poulains de profiter du réveil du football national et honorer leur participation. Car, pour l'ensemble des précédentes participations, la prestation de l'équipe nationale était en deçà des espérances. Pour la première édition en 2009, sous la houlette de Feu Abdellah Blinda, les Lions de l'Atlas n'ont pas pu assurer leur présence à la phase finale, évincés dès le tour préliminaire par la Libye, après une cuisante défaite 3-0 en match retour (victoire 3-1 à l'aller). Même déception deux ans plus tard. Mustapha El Haddaoui et ses poulains n'avaient pas pu valider leur billet pour la phase finale, butant sur la Tunisie (2-2, 1-1), future championne d'Afrique (CHAN-2011). Lors de l'édition 2014, le Maroc a réussi pour la première fois à franchir le cap des éliminatoires, avant d'être éliminé en quarts de finale par le Nigeria (3-4 a.p). Le tournoi a été remporté par la RDC aux dépens du Mali, devenant la sélection la plus titrée dans cette compétition (2 titres). La quatrième sortie des Marocains (au Rwanda) fut encore moins brillante, avec une élimination dès le premier tour. Concernant les conditions ayant entouré ces participations, le sélectionneur national Jamal Sellami explique que le fait d'évoluer en Afrique subsaharienne s'accompagne toujours de plusieurs difficultés climatiques et infra-structurelles qui rendent la tâche un peu plus délicate. Mais pour cette cinquième édition à domicile, les nationaux sont appelés à joindre l'utile à l'agréable : offrir les conditions optimales d'organisation et remporter le sacre. Evoluer dans un groupe A relativement à leur portée, aux côtés de la Mauritanie, du Soudan et de la Guinée, et de surcroît devant leur public (à Casablanca), constitue une motivation pour les joueurs et le staff nationaux, conscients de la responsabilité qui leur incombe pour écrire une nouvelle page de l'histoire du ballon rond national.