L'écart de points séparant les équipes est tellement minime qu'il est difficile de se prononcer et pronostiquer sur l'éventuel victorieux. Ceci élargit la valse des prétendants et rend la course au titre plus passionnante. On aura tout vu en Botola Maroc Telecom de première division. Cette saison a apporté son lot de surprises. Nul ne s'attendait à voir les favoris outsiders. Pourtant, les faits sont là. Hormis les deux nouveaux promus parmi l'élite, à savoir le Rapide Club Oued-Zem et le Racing Casablanca, le bas du tableau comprend d'autres formations qui sont habituées généralement aux premières loges à l'instar du Moghreb de Tétouan. Il y a quatre ans, ce club remportait son deuxième titre de champion du Maroc après un premier sacre gagné deux ans plus tôt. Aujourd'hui, le MAT a lâché du lest. Il termine la phase aller avec un bilan inquiétant. Lanterne rouge, il n'a collecté que 6 points en 15 matchs. Les dirigeants ont senti que l'état de santé de leur club est préjudiciable. Afin d'y remédier, trois sélectionneurs se sont succédé sans que cela apporte les résultats escomptés. Après Fouad Sahabi et Abdelhaq Benchikha, c'est au tour de Youssef Fertout de tenter de sauver l'équipe d'un naufrage imminent. A la différence du MAT, le Hassania d'Agadir, leader de la compétition, coule des jours heureux. Cela fait belle lurette que la Gazelle du Souss ne s'est pas imposée de la sorte au point d'intimider de grosses cylindrées à l'image du tenant du titre, le Wydad de Casablanca. Force est de constater que le champion d'automne est sur la voie de créer une belle surprise cette saison. Cependant, la Botola Maroc Telecom demeure particulière. Si chez nos voisins ibériques, l'identité du vainqueur est presque connue, il n'en est pas de même chez nous. L'écart de points séparant les équipes est tellement minime qu'il est difficile de se prononcer et pronostiquer sur l'éventuel victorieux. Ceci élargit la valse des prétendants et rend la course au titre plus passionnante. Toujours est-il que la phase aller n'a pas été féconde en termes de buts. Les 234 matchs disputés en cette phase n'ont enregistré que 252 buts, ce qui équivaut à 1.07 but par match. L'efficacité offensive a souvent été le talon d'Achille de la Botola Maroc Telecom. Par ailleurs, il a été remarqué que certains clubs n'ont pas pris leur mal en patience. Outre le MAT qui est à son troisième coach, cinq autres équipes ont décidé de limoger leurs entraîneurs, notamment l'Olympique de Khouribga, le Chabab Atlas Khenifra, la Renaissance de Berkane, l'AS FAR, et l'Ittihad de Tanger. Ce dernier a bien su tirer profit de son nouvel entraîneur Driss Lemrabet qui succède à Badou Zaki. Sous sa houlette, les Chevaliers d'Elboughaz ont réussi la plus belle «remontada». L'IRT a été la seule formation à enchaîner cinq victoires consécutives qui lui ont valu d'occuper la deuxième position. La reprise de la Botola Maroc Telecom se fera juste après la fin du Championnat d'Afrique des Nations. Les seize équipes ont largement le temps pour récupérer et ruminer sur le besoin d'envisager un nouveau départ.