Les participants veulent élargir le territoire d'intervention de la MMC Les premières rencontres de la Maison méditerranéenne du climat (MMC) à Tanger, qui ont pris fin samedi 16 décembre, ont tenu leurs promesses en faisant la part belle aux sujets prioritaires et grands problèmes qui préoccupent les pays de la Méditerranée. A cet effet et à l'issue des travaux, les participants ont procédé à l'adoption de la déclaration finale de la MMC 2017. Ils ont rappelé que la Méditerranée est l'une des régions les plus menacées par les changements climatiques. «Notre ambition est d'élargir le territoire d'intervention de la MMC en se focalisant aussi bien sur la Méditerranée que sur l'Afrique, notamment sur les aspects de résilience des zones les plus vulnérables au réchauffement climatique», a indiqué le président de la région Tanger-Tétouan-Al-Hoceima, Ilyas El Omari, lors de la séance de clôture de cet événement de deux jours, qui a connu la présence de 360 participants représentant 13 pays du pourtour méditerranéen. La déclaration de la MMC a mis l'accent sur le rôle des acteurs non-étatiques, devenu incontournable dans l'atteinte des objectifs d'atténuation énoncés dans l'Accord de Paris, ainsi que des objectifs onusiens de développement durable. Il s'agit aussi de favoriser la dynamique climatique méditerranéenne par la création de la MMC en tant que hub du climat régional et espace d'appui aux initiatives et aux projets d'innovation, notamment ceux portés par les jeunes, les femmes et la société civile. «Nous œuvrerons, avec nos partenaires, dans le sens de l'amplification des initiatives régionales et locales et le réseautage avec les alliances et les coalitions existantes pour une montée en puissance de l'action climatique au niveau du bassin de la Méditerranée», a souligné M. El Omari. Organisées sous le Haut patronage de SM Mohammed VI, ces premières rencontres sont nées, selon les organisateurs, des recommandations de la deuxième édition du Forum méditerranéen pour le climat «MedCop» tenue en juillet 2016 à Tanger. L'expérience du Maroc – qui a accueilli, quatre mois après la COP22 (Conférence des parties de la convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques de Marrakech), a été, à cette occasion, mise en avant. «Le gouvernement marocain envisage de mettre en place des tribunes réunissant le secteur privé et la société civile dans toutes les différentes régions pour apporter des réponses aux problèmes climatiques», a dit la secrétaire d'Etat chargée du développement durable, Nezha El Ouafi, tout en mettant l'accent sur la nécessité de la mobilisation de tous les acteurs concernés des pays de la Méditerranée à travers l'adoption d'une approche régionale et territoriale visant à réduire et s'adapter au changement climatique. De son côté, la secrétaire d'Etat chargée de l'eau, Charafat Afilal, a souligné l'importance de l'eau dont la COP22 avait été une étape importante dans la reconnaissance de cette ressource hydrique comme facteur essentiel dans la préservation de l'environnement. Elle a déploré l'inégalité dans la répartition de cette précieuse denrée. Et de rappeler que 180 millions de Méditerranéens souffrent de stress hydrique. «Le défi de la gestion pérenne et durable de l'eau est planétaire», a-t-elle dit, soulignant la nécessité de «bâtir une société mondiale nouvelle et solidaire pour faire face aux menaces environnementales». Selon Caroline Pozmentier, vice-présidente de la région de Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA)-France, le Maroc, en prenant brillamment le flambeau de la COP22 qui avait débouché sur l'accord du climat du 12 décembre 2015, a démontré, grâce à l'engagement personnel de SM le Roi Mohammed VI, une nouvelle fois avec brio qu'il constituait un interlocuteur d'envergure mondiale avec lequel il faut plus que jamais compter dans les grandes négociations internationales. «Nous savons que par la volonté de SM le Roi Mohammed VI, un vaste processus de régionalisation avancée, prévue par la Constitution du 29 juillet 2011, a été mis en œuvre dans le Royaume», a-t-elle affirmé, faisant remarquer que la vocation première des régions marocaines «est la promotion d'un développement économique, social, culturel et environnemental intégré et durable sur leur territoire».