La destination se distingue par ses multiples atouts et un important arrière-pays lui permettant de diversifier son offre autour de la culture/balnéaire, le MICE/affaires, les activités de croisière, les excursions, du sport et du shopping. Tanger connaît, grâce à la sollicitude royale, la réalisation de grands projets structurants à la hauteur des ambitions de la population de la région du Nord en général. C'est ce qu'a affirmé le ministre du tourisme, du transport aérien, de l'artisanat et de l'économie sociale, Mohamed Sajid, en marge d'une visite organisée, lundi 27 novembre, à plusieurs projets touristiques et historiques de la ville. Cette dynamique a contribué au développement des secteurs clés de l'économie, dont le tourisme. M. Sajid a rappelé que Tanger se distingue par ses atouts touristiques et un important arrière-pays. Ce qui lui «permet d'être parmi les destinations touristiques prometteuses», a-t-il précisé. Le ministre s'est dit impressionné par les projets touristiques comme la reconversion de la zone portuaire Tanger-ville (dont la nouvelle marina est achevée à 100%) ou encore le site des Grottes d'Hercule et le parc Perdicaris, qui ont bénéficié d'un important programme d'aménagement et de restauration dans le cadre du plan Tanger-Métropole. Quant aux projets touristiques dont les travaux sont en suspens, le ministre a souligné : «Nous allons nous réunir, au cours de la semaine prochaine, avec Monsieur le wali pour traiter cette problématique et essayer de trouver des solutions permettant de relancer ces projets». De son côté, la secrétaire d'Etat chargée du tourisme, Lamia Boutaleb, a mis en exergue l'apport de la destination de Tanger en termes de flux touristiques au niveau national. Par sa position géographique stratégique entre les deux continents, «Tanger va aider à faire venir les touristes dans d'autres régions au Maroc», a-t-elle dit, faisant remarquer que le tourisme est le premier pourvoyeur des devises étrangères et contribue avec 7% du PIB. Les travaux de cette réunion ont été marqués par la présentation par le Conseil régional du tourisme de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (CRT-TTA) du nouveau plan d'action pour le développement touristique de Tanger. Selon le directeur du Conseil, Abdelghani Ragala, la ville du détroit dispose de quelque 105 établissements d'hébergement hôtelier et touristique (avec une capacité litière de 12.300) et 120 guides agréés. Et de rappeler que la destination se distingue par ses multiples atouts et un important arrière-pays lui permettant de diversifier son offre autour de la culture/balnéaire, le MICE/affaires, les activités de croisière, les excursions, du sport et du shopping. Ce nouveau plan «tourne autour de quatre axes : la gouvernance, l'amélioration de qualité d'accueil, la promotion et l'animation de la ville ainsi que sa connectivité avec d'autres destinations». Parmi les actions programmées dans le cadre de ce nouveau plan au titre de l'année 2018, la confirmation des marchés traditionnels et le développement de nouveaux marchés, l'amélioration de la connectivité aérienne de la destination, la finalisation des travaux de Villa Harris et l'ouverture des musées de Perdicaris et Cap Spartel. Il s'agit aussi de promouvoir le secteur de croisière, qui vient d'enregistrer une forte chute d'activités avec l'accueil de seulement 16 navires en janvier-août 2017 contre 68 en 2016 et 85 en 2015. «C'est une responsabilité partagée par le ministère du tourisme, l'Office national marocain du tourisme (ONMT), la Société d'aménagement pour la reconversion de la zone portuaire de Tanger (SAPT) et le CRT-TTA», a ajouté M. Ragala. Les professionnels et à leur tête Mustapha Boucetta, président du Conseil régional du tourisme, ont déploré le manque de moyens financiers dont souffre le CRT-TTA. Et vu son rôle important dans la promotion de la région aussi bien au Maroc qu'à l'étranger, ils ont appelé le ministère de tutelle et les autres conseils élus à contribuer à le faire sortir de cette impasse.