Près de la moitié de la croissance nationale (48,1%) est à mettre à l'actif de la région de Casablanca-Settat dont la contribution à la croissance du PIB est de 2,2 points. Le HCP dévoile les comptes régionaux relatifs à 2015. Il s'agit d'une radioscopie du PIB (produit intérieur brut) par région et par groupe de branche d'activité ainsi que les dépenses de consommation finale des ménages. Selon les responsables du Haut Commissariat, ces comptes de 2015 intègrent, pour la première fois, les PIB en volume et la croissance par région. Bien évidemment, les comptes régionaux reflètent une certaine disparité entre les 12 régions du Royaume. «Les comptes régionaux de 2015 font ressortir des disparités des taux de croissance du PIB en volume entre les régions. Quatre régions ont enregistré des taux de croissance largement supérieurs à la moyenne nationale (4,5%). Il s'agit des régions de Dakhla-Oued Eddahab (16,5%), de Laâyoune-Sakia El Hamra (10,2%), de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (7,9%) et de Casablanca-Settat (7%)», apprend-on auprès du HCP qui précise également que «deux régions ont marqué des taux de croissance proches de la moyenne nationale ; il s'agit de Béni Mellal-Khénifra (4,3%) et de Guelmim-Oued Noun (4,1%) alors que les autres régions présentent des taux de croissance entre 2,2% (région de Rabat-Salé-Kénitra) et -0,1% (région de Fès-Meknès). La disparité est encore plus prononcée concernant la contribution à la croissance du PIB». «Près de la moitié de la croissance nationale (48,1%) est à mettre à l'actif de la région de Casablanca-Settat dont la contribution à la croissance du PIB est de 2,2 points. Les régions de Tanger-Tétouan-Al Hoceima et de Rabat-Salé-Kénitra participent pour 25% à la croissance du PIB en volume, soit 1,2 point, avec 0,8 et 0,4 point respectivement. Les neuf régions restantes contribuent pour près d'un quart (26,9%) de la croissance enregistrée en 2015», explique la même source. Par ailleurs, le HCP affirme que les deux régions de Casablanca-Settat et de Rabat-Salé-Kénitra ont créé près de la moitié de la richesse nationale (48,2% du PIB en valeur), avec 32,2 et 16% respectivement. «Cinq régions ont généré 40,4% du PIB : la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima avec 10,1%, de Fès-Meknès avec 9%, de Marrakech-Safi avec 8,9%, du Souss-Massa avec 6,5% et de Béni Mellal-Khénifra avec 5,8%. Les régions de l'Oriental, de Drâa-Tafilalet et les trois régions du Sud n'ont contribué qu'à hauteur de 11,3% à la création de PIB en valeur, avec 4,8, 2,6 et 3,9% respectivement», ajoute le HCP. «Dans ces conditions, les disparités du PIB entre les régions se sont accentuées. L'écart absolu moyen (la moyenne des écarts absolus entre le PIB des différentes régions et le PIB régional moyen) est passé de 53,1 milliards DH en 2014 à 56,9 milliards en 2015», analyse la même source. A noter enfin que les activités primaires (agriculture et pêche) constituent 12,6% du PIB au niveau national en 2015. La contribution de ce secteur à la création de la richesse dépasse dans la majorité des régions cette moyenne nationale. «Ces activités contribuent pour 26,8% au PIB de la région de Dakhla-Oued Eddahab, 19,9% au PIB de la région Fès-Meknès et 19,8% au PIB de la région Béni Mellal-Khénifra. La région de Casablanca-Settat affiche, quant à elle, la part la plus faible avec 5,4%», conclut le HCP. Apport de l'industrie et du BTP Les activités secondaires (industrie, mines, distribution d'électricité et d'eau, et bâtiment et travaux publics) représentent 26,1% du PIB au niveau national en 2015. Quatre régions affichent des parts supérieures à cette moyenne : la région de Casablanca-Settat avec 36,2%, celle de Béni Mellal-Khénifra avec 33,7%, celle de Laâyoune-Sakia El Hamra avec 32% et celle de Tanger-Tétouan-Al Hoceima avec 31,2%. Les activités tertiaires (services marchands et non marchands) contribuent pour 49,7% à la richesse nationale en 2015. Les régions de Guelmim-Oued Noun, de Dakhla-Oued-Eddahab et de Rabat-Salé–Kénitra présentent des structures économiques dominées par les activités des services, avec des parts largement supérieures à la moyenne nationale, respectivement de 68,4, 64,6 et 62,8%. Elles affichent, toutefois, les parts les plus faibles relatives à la participation des activités secondaires à la création de la richesse régionale.