Après avoir réalisé la série «Ain Al Haq», le réalisateur marocain Abdeslam Kelai prépare une nouvelle œuvre télévisée intitulée «Kasr Allayl» (Le château nocturne). «C'est une série que je vais présenter à la chaîne 2M», précise le réalisateur qui donne un avant-goût de son œuvre. Selon ses dires, les faits remontent à la fin du 19ème siècle et au début du 20ème, quant à l'intrigue, elle relate l'histoire d'une famille riche qui vit dans la campagne. Pour réaliser cette série, Abdeslam Kelai s'entoure d'un casting de renom. Celui-ci rassemble les acteurs Amine Naji, Hajar Guriguaa, Nisrin Erradi, Omar Lotfi et Mohamed Choubi entre autres. Parallèlement à cette œuvre télévisée, le réalisateur prépare un nouveau long-métrage intitulé «Rijal Allayl» (Les hommes de la nuit). Un titre accrocheur puisqu'il rappelle le caractère nocturne dans la série que l'artiste prépare. «C'est une coïncidence!», indique-t-il en rires. «Peut-être que c'est la période que nous passons», poursuit Abdeslam Kelai. Ceci étant, le nouveau film cinématographique est, selon son concepteur, une co-production franco-marocaine. «Nous commençons le tournage en décembre», détaille le cinéaste. Dans cette œuvre, il fait appel aux talents d'artistes étrangers à l'instar de Loubna Azabal, Joey Starr, Sami Naciri et Hicham Yaâcoubi. Le casting du film rassemble également des acteurs marocains. Là encore, le réalisateur s'entoure des artistes Amine Naji et Mohamed Choubi outre Saïd Bey. A propos du choix des mêmes acteurs, Abdeslam Kelai indique qu'une équipe gagnante n'est pas changée. «Ce sont des artistes performants et professionnels avec qui j'ai construit une certaine profondeur et manière de travailler», avance-t-il. Dans ce sens, le réalisateur, également directeur d'acteurs, compare sa fonction à celle de chef d'orchestre qui connaît bien les partitions et les artistes qui interprètent celles-ci. «Je ne suis pas le seul à le faire», indique-t-il en allusion au choix des mêmes acteurs. Une telle démarche ne l'empêche pas, selon ses dires, d'opter pour d'autres qu'il expérimente. Interrogé, par l'occasion, à propos de la qualité des scénarios des œuvres télévisées et cinématographiques qui sont souvent pointés du doigt, Abdeslam Kelai estime que celle-ci est «inférieure un peu à la moyenne». «Cependant, certains artistes se dégagent du lot», tempère-t-il. Il explique, dans ce sens, que la raison de cette mauvaise qualité par l'inexistence d'une bonne qualité d'enseignement et de formation artistique au Maroc. «D'autant plus que nous sommes un pays pauvre en littérature», ajoute-t-il en allusion au manque d'auteurs dont les œuvres sont consacrées au cinéma. A méditer !