Le Sommet Climate Chance se poursuit à Agadir avec les acteurs non-étatiques venus de quelque 80 pays. Consacrée aux élus du continent africain, cette deuxième journée a été marquée par la signature de la déclaration des élus locaux et régionaux d'Afrique, en présence de leurs pairs d'Europe et du monde entier. « Cette déclaration pose les jalons d'une collaboration africaine et internationale afin d'accroitre la capacité d'adaptation des villes et l'atténuation de leurs émissions de gaz à effet de serre. » Précise AwatifBerdai, Présidente de la commission d'organisation du Sommet des Elus pendant la COP 22. De son coté, Ronan Dantec, Président de l'Association Climate Chance, a déclaré que « L'ambiance à Agadir et l'enthousiasme qui a marqué cette journée sont une réponse aux pessimistes du climat. La mobilisation de la société civile marocaine est considérable. Notant la présence de nombreux élus africains, nous sommes heureux de contribuer à renforcer l'action commune entre les élus et les acteurs non-étatiques ». Deux ans après l'accord de Paris, le sommet a permis au acteurs non-étatiques de faire l'état des lieux de l'action climatique mondiale et du chemin qui reste à parcourir avant la COP23 prévue en Allemagne en novembre 2017. Des thématiques, tels que le financement de l'action, la convergence de l'agenda climat et du développement, la collaboration entre Etat et acteurs non-étatiques, et l'approche territoriale étaient au cœur des débats dans les différentes sessions plénières, ateliers et événements parallèles. Au cours d'un atelier sur les villes africaines face au défi climatique, l'accent a été ainsi mis sur le poids de ce phénomène au niveau des centres urbains du continent, lequel vient exacerber des problématiques socio-économiques déjà sensibles. D'autres volets aussi pressants comme la migration et le changement climatique, ainsi que des initiatives ambitieuses lancées au cour de la COP 22 comme le partenariat de Marrakech pour l'Action climat, « la Ceinture bleue » de protection des écosystèmes marins, ou encore la proposition « oasis durable » ont également occupé les discussions des différents panels. Le sommet était aussi l'occasion de mettre en exergue bon nombre de questions pressantes pour les villes comme les stratégies à adopter pour accroître la capacité d'adaptation et l'atténuation des émissions de gaz à effet de serre, et les moyens de concilier les priorités du développement immédiat et besoins à long terme en matière de résilience. Ce nouvel appel urgent à l'action est le leitmotiv qui revient de la part des différents participants, issus des pays du nord comme du sud, à deux mois du rendez-vous majeur de la COP23 en Allemagne.