Après trois semaines d'interruption, le procès de Slobodan Milosévic a repris mardi devant le Tribunal pénal international de La Haye pour l'ex-Yougoslavie. Re belote. Le procès de l'ex-président yougoslave, Slobodan Milosévic, reprend à La Haye. L'ex-président yougoslave, qui assure lui-même sa défense, avait appelé à la barre une infirmière française qui avait dénoncé dans un livre les souffrances des Serbes de Krajina. Eve Crépin a travaillé dans des hôpitaux de campagne des Nations unies et de plusieurs organisations humanitaires en Croatie, en Bosnie et au Kosovo. Elle a co-signé en 1995 avec Patrick Barriot un livre intitulé "On assassine un peuple. Les Serbes de Krajina" en Croatie. Eve Crépin a salué la Cour en serbo-croate avant de témoigner en français. Elle a été interrogée pendant deux heures par Milosévic sur les atrocités perpétrées par des Croates et des Musulmans de Bosnie contre les Serbes. La Française a dit vouloir témoigner "du traitement injuste des Serbes et du président serbe". Elle a accusé les médias occidentaux d'avoir ignoré les souffrances serbes lors des guerres qui ont déchiré les Balkans et jugé que le tribunal de La Haye était de parti pris contre les Serbes. "Les Serbes n'ont jamais été aidés par aucune ONG (organisation non gouvernementale)", a-t-elle dit. "Tous les organes de presse niaient la souffrance des Serbes parmi la population civile dans les camps de réfugiés, dans les camps de détention". Le président de la Cour, Patrick Robinson, a ensuite largement écarté ces propos, considérés comme un témoignage de seconde main, ne concernant pas directement le cas de Milosévic. "