L'embellie se confirme. Les indicateurs conjoncturels démontrent une évolution favorable de l'activité éco-nomique. Les activités pri-maires reprennent de plus belle au moment où le sec-teur secondaire redresse sa performance. C'est du moins ce que constate la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) dans sa dernière note de conjoncture. En effet, la valeur ajoutée agricole connaît jusque-là un net rebond après la dégrin-golade observée en 2016. La production céréalière a connu un saut notable. L'évolution est estimée à 203%, comparé à la campagne précédente. Cette performance est tirée par les conditions climatiques favo-rables. Elles ont eu un effet positif sur l'ensemble de l'acti-vité agricole contribuant ainsi à la bonne tenue des filières agricoles. «Par composante de la production céréalière, l'orge a enregistré la plus forte hausse par rapport à la campagne précédente avec une progression de 366,2% en glissement annuel, suivie du blé dur (+166,2%) et du blé tendre (+166,1%)», relève-t-on de la note de conjoncture de la DEPF. La performance du secteur à l'export s'est nette-ment consolidée. A fin juillet, le secteur agricole et agroa-limentaire a vu ses exporta-tions s'améliorer de 10,1%. Une performance qui résulte de la bonne dynamique des ventes des secteurs d'agriculture, sylviculture et chasse (19,5%) et de celles de l'industrie ali-mentaire (9,2%). Sur le plan industriel, le secteur semble poursuivre son dynamisme. Et pour cause : la demande extérieure adressée au Maroc est en amélioration progres-sive, notamment au niveau des activités de l'Office chéri-fien des phosphates (OCP). En effet, les activités du secteur des phosphates et dérivés ont affiché un dynamisme continu. «La production des dérivés de phosphates, com-posante importante de l'indus-trie chimique, s'est renforcée de 35,8% à fin mai 2017, après +7,7% un an plus tôt», peut-on lire dans la note de conjoncture de la DEPF. Il en est de même pour le secteur de l'énergie. Se référant à la DEPF, le secteur de l'énergie électrique a enregistré une augmentation au niveau de la production nationale de 2% au premier semestre de l'année. Une ventilation qui résulte d'une hausse de 6,8% de la production de l'ONEE et de 16,2% de celle des projets développés dans le cadre de la loi 13-09 relative aux éner-gies renouvelables. La pro-duction privée a, en revanche, légèrement reculé de 0,9%. Au niveau du BTP, une forte reprise des ventes de ciment a été observée au mois de juillet. La hausse est évaluée à 42,2%, et ce après le fort recul enregistré au mois de juin (-30,6%). «Cette amélioration serait attribuable à la reprise de l'activité de l'auto-construc-tion, ainsi que du marché des travaux publics», souligne la DEPF. Par ailleurs, les nou-veaux métiers mondiaux du Maroc ont affiché une bonne performance à l'export depuis le début de l'année. La DEPF observe également dans sa note de conjoncture un bon comportement des activités tertiaires. Ceci résulte de la bonne dynamique des acti-vités du transport, du tou-risme et des télécommunica-tions. La consommation des ménages s'est située à un niveau jugé bon. Ceci résulte de la bonne dynamique des différentes composantes du revenu des ménages dans un contexte économique national caractérisé par une inflation maîtrisée. Quant à l'investis-sement, l'effort se maintient en 2017. Ceci se confirme par la bonne tenue des crédits à l'équipement, des importa-tions des biens d'équipement et des flux des IDE.