Les FAR, ce club au passé prestigieux, connaissent des temps difficiles. Mal classés, ils pointent à la 10ème place à l'issue de la 6ème journée du GNF I, ils semblent encore se chercher. Alain Giresse, entraîneur de l'équipe militaire, estime qu'il faut du travail et de la rigueur pour remonter la pente. Entretien. Aujourd'hui Le Maroc : Que se passe-t-il aux FAR ? Ils sont en train de végéter dans les affres du bas de tableau… Alain Giresse : Tout à fait. Nous avons très bien démarré la saison par la Coupe du Trône. Et, inconsciemment, on a peut-être mal évalué le championnat, qu'on avait pourtant bien débuté contre le Raja. Et puis, lors de la deuxième journée, nous avons perdu à domicile contre le Chabab de Mohammédia. C'est à partir de ce moment que les choses se sont un petit compliquées…Mais avec les dernières victoires, nous avons l'espoir de remonter la pente. Oui, mais il doit bien y avoir une raison à ces résultats en dents de scie ? Effectivement. Et je vous dirai qu'il faut avant tout avoir un effectif équilibré au niveau des postes. En ce qui nous concerne, nous avons beaucoup plus de gauchers que de droitiers. Et cela pose problème. Car il s'agit de ne pas oublier que sur un championnat, on s'inscrit dans la durée. Ce n'est comme dans un match de coupe où l'on joue le résultat sur 90 minutes. I faut s'appuyer sur une complémentarité. Cette situation n'est-elle pas frustrante pour un club aussi prestigieux que les FAR? Les FAR sont un club au passé prestigieux. Tout le monde se souvient des titres et coupes trustés par les militaires depuis 1989, et même bien avant. Il faut arriver à retrouver le niveau de jeu qui était le leur. Toutes les conditions sont réunies pour que nous puissions atteindre cet objectif. Maintenant, c'est aux joueurs de réagir, par le travail, par le sérieux et par la rigueur. La balle est dans leur camp. Et le remède, comme je vous l'ai dit, c'est : le travail, beaucoup de rigueur et une intransigeance de tous les instants. Mais il ne faut pas non plus oublier que le Raja et le WAC sont les deux meilleures équipes du championnat. Justement, quel est votre commentaire du parcours effectué par les deux clubs casablancais au niveau continental ? Le Raja et le WAC ont effectué un parcours remarquable. Arriver en finale, c'est déjà un signe du bon niveau des clubs de football marocains. Et à cet égard, le Maroc est le seul pays qui a réussi à placer deux clubs en finale de compétitions africaines. En ce qui concerne le Raja, qui, en finale de la Ligue des champions d'Afrique, doit affronter le Zamalek égyptien samedi au Complexe Sportif Mohammed V, il faudrait que les Verts puissent se mettre à l'abri en marquant au moins deux buts. Pour le Wydad, qui a battu l'Asanté Kotoko, en finale-aller de la Coupe des vainqueurs de coupes, celui-ci se déplacera à Kumasi en ayant remporté le match-aller sur le score de un but à zéro. Si les Rouge et Blanc savent bien gérer le retour, ce petit but d'avance pourrait s'avérer suffisant… Et, concernant le faux-pas de l'équipe nationale face au Mali, que peut-on en déduire ? Ecoutez. Il s'agit, certes, d'un petit faux-pas dommageable pour l'équipe du Maroc. Mais, ce n'est pas sur un faux-pas que l'on va se dire que tout est fichu ! Et il ne faut pas oublier que cette équipe, qui vit une très bonne dynamique depuis l'arrivée de Zaki, avec un certain nombre de victoires en matchs officiels et amicaux, est toujours en phase de construction. Et que le Mali est une très bonne équipe. En outre, il ne faut surtout pas s'imaginer que le Maroc va remporter tous les matches qu'il va disputer ! Et je dirais que c'est sur la durée qu'il faut juger les résultats des Lions de l'Atlas, et non pas sur une seule rencontre. D'accord, c'est une défaite qui a fait un peu mal, mais il faut positiver en se disant qu'elle peut servir d'avertissement, de mise en garde… Sur un autre plan, comment évaluez-vous votre adaptation au Maroc aux niveaux personnel et professionnel ? Je n'ai aucun problème en ce qui concerne mon adaptation au Maroc, où la qualité de vie est très agréable. Sur le plan professionnel, je dirais que le football est un milieu très complexe. Mais, ayant moi-même évolué dans ce milieu depuis un certain nombre d'années, je dirais que j'arrive à trouver mes points de repères.