Le parti de la lampe lui reproche de ne pas être intervenu plus tôtNouvelle attaque du PJD contre le wali de Bank Al-Maghrib (BAM). En effet, le Parti de la justice et du développement (PJD) vient d'accuser Abdellatif Jouahri, numéro un de la banque centrale, «de ne pas être intervenu plus tôt pour stopper la baisse importante des réserves de devises ces derniers mois». C'est monsieur économie et finances publiques au sein du PJD, le député Abdellatif Barrahou, qui s'est chargé d'une sortie pour le moins virulente contre le wali de BAM. Il n'en est pas d'ailleurs à sa première attaque contre Jouahri qui semble être toujours dans la ligne de mire du parti de la lampe, première force parlementaire à la Chambre des représentants (125 députés). Pour Barrahou, «la banque centrale représentée par son wali a commis deux fautes mortelles qui ont conduit à une véritable hémorragie dans les réserves de change. La première faute concerne le tâtonnement ayant marqué les déclarations du wali de BAM depuis novembre 2016 concernant le calendrier de la réforme du régime de change. Quant à la deuxième faute, elle est relative à l'absence de mesures monétaires avant l'annonce de la libéralisation de la monnaie nationale». Ces accusations particulièrement graves de la part d'un député appartenant à un parti qui dirige la majorité gouvernementale arrivent à un moment où la réforme du régime de change a été reportée à une date non encore déterminée. Pour rappel, Abdelatif Jouahri avait affiché sa «déception» en juin vis-à-vis de certains acteurs sur le marché financier qui auraient spéculé sur une prétendue dévaluation du dirham. Plus tard, l'opinion publique découvre un recours massif aux opérations de couverture qui auraient provoqué une baisse sensible des réserves en devises de la banque centrale. Officiellement, les réserves ont enregistré une baisse couvrant à fin juin dernier 6 mois et 3 jours d'importation contre 6 mois et 20 jours une année auparavant.