En stage en France, l'équipe nationale de basket-ball est rentrée, vendredi, sans ses deux joueurs Moutalibi et Bouderga. Furieux d'avoir entendu parler de défection, les responsables de la fédération préfèrent ne pas se prononcer tant que le visa des deux joueurs n'aura pas expiré. Après avoir effectué un stage et disputé un certain nombre de matchs amicaux en France, l'équipe nationale de basket-ball est rentrée, vendredi dernier, sans ses deux meilleurs éléments Merouane Moutalibi, meneur de jeu du FUS de Rabat, et Jamal Bouderga, sociétaire du KAC de Kénitra. Comme d'habitude, car ce n'est pas la première fois que cela arrive, on a vite parlé de «hriq». Contactée par «Aujourd'hui Le Maroc», une source proche de la Fédération royale marocaine de basket-ball a tenu à préciser qu'il était encore tôt pour parler de défection. «On ne peut pas se prononcer la-dessus tant que le visa des deux joueurs est encore valable jusqu'au 18 janvier. En plus, il y a le championnat qui va reprendre le week-end prochain », a expliqué notre source. L'information qui s'est propagée comme une drainée de poudre a volé la vedette au bilan du stage de préparation de l'équipe nationale de basket-ball à Nantes. «Au lieu de dresser un bilan des préparatifs de l'équipe nationale, on a préféré parler de désertion. Ce n'est pas comme ça que l'on va avancer. Et ce n'est comme ça non plus que l'on va bâtir une équipe compétitive capable de rivaliser avec les autres équipes arabes et africaines », a tenu à souligner notre interlocuteur. Au cours de son stage en France, l'équipe nationale, menée par le nouvel entraîneur, Jean Paul Rebatet, qui n'est autre que l'ex-coach national durant les années 80, a disputé trois rencontres. Contre la formation B de Nantes, l'équipe nationale s'est inclinée sur le score de 67 à 65. Sa deuxième défaite, les protégés de Rebatet l'ont enregistrés contre la deuxième équipe d'Angers sur la marque de 91-74. Pour son dernier match, les hommes de Jean Paul Rebatet ont dominé l'équipe de nationale 2, Basse Indre (82-67). Malgré deux défaites en trois match, les responsables de la fédération se sont dits satisfaits de la prestation de l'équipe nationale en France. Cinq joueurs sont sortis du lot. Il s'agit de Khalfi du Raja de Casablanca, Asli du WAC, Bekass du MAS, Moutalibi du FUS et Zakaria du TS. «Ils ont réussi à tenir la dragée haute aux professionnels français», a fait remarquer un responsable de la fédération. Le rendement aurait été meilleur si ce n'est l'absence pour blessure des deux professionnels marocains évoluant dans le championnat de France, en l'occurrence Makhoukh, qui joue à Stransbourg, et Dehbi, qui défend les couleurs du club d'Antibes. Autre absent de ce stage, mais, cette fois-ci, pour une autre raison : Saïd Bendriss qui évolue en tant que professionnel à Cholet. «Il n'a pas fait le déplacement à Nantes parce qu'il croyait qu'il n'avait pas le droit de jouer pour l'équipe nationale. Lui qui a déjà endossé le maillot de l'équipe de France des cadets. Mais après avoir eu des discussions avec le sélectionneur national, Bendriss nous a promis de faire partie du prochain stage de l'équipe nationale qui aura lieu la première semaine de mars à Tourquois en France », a confié ce dernier. Il faut dire que le staff technique national attend beaucoup de ce jeune joueur, âgé à peine de 19 ans. «Ce sera un grand atout pour la grosse balle orange nationale», a déclaré celui-ci. Pour le successeur de l'Américain, Wreigh Sterling, qui vient de prendre à nouveau les commandes de l'équipe nationale, le niveau technique des joueurs marocains a beaucoup baissé ces dernières années. Le championnat national manque de joueurs de la taille de Hachad, Benkhaddouj… Néanmoins, l'entraîneur français demeure optimiste quant à l'avenir de la grosse balle orange.