Les résultats de l'étude relative au coût de dégradation de l'environnement seront présentés vendredi prochain à Rabat. C'est ce qu'a annoncé le secrétariat d'Etat chargé du développement durable, initiateur du projet. Cette rencontre qui sera présidée par la Secrétaire d'état chargée du développement durable, Nezha El Ouafi, permettra ainsi d'estimer le coût de dégradation des différentes composantes : eau, air, sol-terres agricoles, déchets, zones côtières et marines. Cet atelier a pour objectif de montrer l'évolution des coûts de dégradation de l'environnement pour la période 2000-2014 et d'étayer les raisons de cette évolution. Cette étude, qui a été réalisée avec l'appui de la Banque mondiale, a permis d'évaluer les coûts induits par la dégradation de l'environnement au Maroc aux niveaux social, économique et environnemental. Au niveau social, cette enquête a permis de connaître la morbidité et la mortalité dues à la pollution de l'air et aux pratiques inadéquates en matière d'approvisionnement en eau, d'assainissement et d'hygiène. Sur le plan économique, ladite étude a évalué les pertes de production des forêts et des terres de parcours dues aux défrichements. Sur le plan environnemental, elle s'est intéressée à examiner certains aspects comme la réduction de la valeur récréative des plages causée par la dégradation du littoral. Signalons que la pollution de l'eau, qui coûte à elle seule 1,26% du PIB, constitue la première source de dégradation de l'environnement, suivie de la pollution de l'air avec 1,05% du PIB. Ce qui renvoie à l'urgence des mesures pour préserver les ressources hydriques en limitant la surexploitation des eaux souterraines et le déversement des eaux Industrielles non épurées dans les cours d'eau. La pollution de l'air nécessite une action urgente, plus particulièrement dans les grandes villes comme Casablanca, Marrakech et Tanger