Le légendaire Mario Zagallo, qui assure la transition à la tête de la sélection brésilienne après le départ de son successeur Luiz Felipe Scolari, a fait ses adieux à la Seleçao, mercredi à Séoul. Coïncidence, Mario "Lobo" Zagallo, 71 ans, ne sera pas le seul intérimaire en poste mercredi soir. La sélection de la Corée du Sud est en même posture. Depuis la fin du Mondial qui coïncide avec la fin du contrat de son entraîneur, elle cherche toujours un héritier au Néérlandais Guus Hiddink. L'entraîneur de sa sélection olympique, Kim Ho-kon l'a provisoirement remplacé à la tête de la direction technique de la sélection. Ce dernier assure la transition après l'éviction éclair de Park Hang-seo. Et pourtant, les feux des projecteurs ne seront braqués que sur le départ de Mario Zagallo. Célébrité oblige. Celui à qui on a imputé la défaite en finale du Mondial-98 contre la France (3-0), était entré dans une retraite prolongée. Il n'en sortit que pour diriger, une dernière fois, un Brésil sans entraîneur depuis la démission de Luiz Felipe Scolari à l'issue de la Coupe du monde 2002, disputée l'été dernier en Corée du Sud et au Japon. Ironie du sort, la dernière sortie de Zagallo s'effectue sur un théâtre qui a connu le dernier sacre international de la Seleçao. Une dernière qui ne cessera pas de rappeler les récents exploits des quintuples champions du monde brésiliens. Les exploits, Zagallo en a vécus beaucoup. Il est même peut-être l'homme qui a le plus étreint la célèbre coupe du monde. Déjà en tant que joueur, « Lobo » a été l'un des artisans de la double consécration consécutive des Brésiliens en 1958 et en 1962. Quand il prit les commandes de la sélection de son pays huit années plus tard, il n'en fera pas moins. Le Brésil décroche alors son troisième sacre. Le quatrième titre "auriverde", Zagallo le remportera en 1994 en tant qu'entraîneur- adjoint. Seulement, le Mondial n'a pas fait que sourire à Mario Zagallo. Ce dernier reste pourtant sur un souvenir douloureux en Coupe du monde. Celui lié au "couac" de la finale perdue contre la France en 1998, et du fameux épisode Ronaldo. Victime de convulsions quelques heures avant le match, la vedette brésilienne avait finalement tenu sa place pour des raisons qui prêtent toujours à la polémique. En dépit de ce dernier épisode, Zagallo quitte la sélection avec le sentiment du devoir accompli. Pour le match d'hier, le Seleçao devrait être au complet puisque Zagallo a tenu à appeler toutes les vedettes brésiliennes du moment. Malgré l'absence de Serginho qui a décliné sa sélection à la plus grande fureur du coach national, Ronaldo, Roberto Carlos et Ronalinho devraient tous jouer lors de ce match amical une sorte de symphonie d'adieu, pour celui qui connaît la Coupe du monde par cœur. Côté sud-coréen, 18 des 20 demi-finalistes du Mondial-2002 ont été retenus par le sélectionneur olympique Kim Ho-kon. Mercredi soir, les Sud-coréens devraient s'efforcer "d'égaliser" face au Brésil, qui mène deux victoires à une, mais reste sur une défaite (1-0) lors de leur dernière confrontation en 1999.