La tutelle n'a pas d'autre choix que d'accélérer la cadence pour contrer les départs à la retraite estimés à 12.000. Ainsi, les professeurs mis à la retraite (9.000) et ceux bénéficiaires de la retraite anticipée (3.000) vont être remplacés par d'autres enseignants. Le ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Mohamed Hassad, a affiché sa ferme volonté de réformer le secteur de l'éducation nationale en prenant plusieurs mesures. Après sa décision il y a encore quelques jours de permettre aux enseignants du public d'effectuer des heures supplémentaires dans les établissements privés, le ministre veut à présent raser les classes préfabriquées dans les campagnes. M. Hassad cible au total 25.000 classes dans le cadre de cette opération. C'est ce qu'il a répondu à une question orale posée lors de la séance mensuelle à la Chambre des représentants. Le ministre se donne ainsi deux années pour mener à bien cette opération qu'il évalue à environ 5 milliards de dirhams d'ici 2019. Cette décision du ministre n'est pas anodine dans la mesure où les classes préfabriquées sont jugées hautement cancérigènes. En effet, l'amiante qui est surtout incorporée au préfabriqué est utilisée le plus souvent dans les écoles dites «satellites» montées dans les régions rurales. Il n'est pas inutile de rappeler à ce sujet qu'en 2015, l'ancien ministre de l'éducation nationale, Rachid Belmokhtar, avait fait part de sa décision de fermer les classes contenant de l'amiante. Ainsi, le ministre avait affirmé «qu'il fermerait toute classe où les tests de laboratoire révèleraient l'existence de substance nocive pour la santé». Celui-ci avait également signalé «avoir pris toutes les mesures pour assurer aux élèves un service pédagogique dans des conditions normales». Pour combler le déficit des enseignants dans le public, le ministre prépare une autre opération visant à recruter d'autres contractuels et ce conformément à la décision conjointe entre le ministre de l'éducation nationale et de la formation professionnelle et le ministre de l'économie et des finances n° 7259 du 7 octobre 2016. Pour l'instant, aucun chiffre officiel n'a été dévoilé. Toujours est-il que les futurs enseignants qui seront affectés dans les collèges et lycées seront formés avant la prochaine rentrée scolaire. La tutelle n'a pas d'autre choix que d'accélérer la cadence pour contrer les départs à la retraite estimés à 12.000. M. Hassad a ainsi fait savoir que les professeurs mis à la retraite (9.000) et ceux bénéficiaires de la retraite anticipée (3.000) vont être remplacés par d'autres enseignants. Le ministre a ainsi relevé que le recrutement de nouveaux cadres intervient pour combler le déficit enregistré durant les dernières années, au niveau des enseignants, notamment pour ce qui est de certaines matières scientifiques, et remédier, par conséquent, au problème de la surcharge de classes. Notons que les besoins et le nombre des contractuels sont fixés annuellement par le ministère de l'éducation nationale en coordination avec les Académies régionales de l'éducation et de la formation (AREF) et après approbation du ministère des finances. Par ailleurs, le ministre a reconnu que l'Education nationale va impliquer davantage le secteur privé vu que les besoins du système l'imposent. A ce sujet, le ministre a précisé que plus de 450 écoles privées ayant été contrôlées l'année dernière se sont révélées «défaillantes». D'où la nécessité de développer ce secteur.