Le Service Canadien du Renseignement de Sécurité (SCRS) est le service canadien de renseignements et d'espionnage. C'est un service des plus efficaces au niveau mondial. Sa spécificité : il est l'un des services d'espionnage les plus respectueux des procédures légales et de la vie privée. 3. Collecte La collecte d'informations est la première étape du processus qui permet au Service de jouer un rôle consultatif auprès du gouvernement. Les informations fournies par le public et par des gouvernements étrangers et celles qui sont obtenues grâce à l'interception technique de communications sont ajoutées aux informations tirées de sources ouvertes, dont les journaux, les périodiques, les revues universitaires, les émissions de radio et de télévision nationales et étrangères et les publications officielles. Le Service utilise diverses méthodes pour surveiller les personnes ou les groupes qu'il soupçonne de se livrer à des activités constituant une menace pour la sécurité nationale. Grâce à cette surveillance, il peut identifier les personnes qui sont soupçonnées d'avoir des liens avec le terrorisme ou de travailler au Canada pour le compte de services de renseignements adverses. En plus de surveiller d'éventuelles activités d'espionnage et de sabotage, le SCRS a reçu le mandat d'informer le gouvernement des activités influencées par l'étranger qui touchent le Canada ou qui s'y déroulent. Vu la concurrence qui caractérise l'économie mondiale des années 90, il devient de plus en plus important pour de nombreux États d'acquérir des informations scientifiques et technologiques dans d'autres pays, ce qu'ils font parfois en utilisant des moyens clandestins ou illégaux. En conséquence, le SCRS a intensifié ses activités de détection de l'espionnage économique mené par des gouvernements étrangers ou leurs représentants contre les intérêts scientifiques et technologiques canadiens. Le SCRS a des agents de liaison à plein temps dans plusieurs missions diplomatiques canadiennes à l'étranger. Ces agents travaillent avec des organismes de police et de renseignement de sécurité étrangers et recueillent puis analysent des informations de sources ouvertes qui portent sur les tendances mondiales susceptibles d'avoir des répercussions sur la sécurité du Canada. Ils préparent enfin des évaluations de sécurité pour le filtrage des demandes d'immigration. 4. Analyse Les décideurs consultent les renseignements de sécurité préparés par les analystes du Service qui, dans tous les programmes opérationnels, mettent à profit leurs connaissances des tendances régionales, nationales et mondiales pour évaluer la qualité des informations recueillies, quel qu'en soit le genre, et les transformer en rapports de renseignement de sécurité utiles. Les informations recueillies par les enquêteurs sont d'abord évaluées dans les bureaux régionaux, puis transmises à l'Administration centrale du SCRS à Ottawa où elles font l'objet d'une deuxième analyse menée dans une perspective nationale. Le résultat de cette deuxième analyse est alors combiné à d'autres informations tirées de sources ouvertes ou obtenues lors de consultations avec des organismes gouvernementaux et d'autres services de renseignements. Une analyse plus poussée des informations est ensuite effectuée dans le cadre d'un programme d'analyse des renseignements dont l'objet est la préparation de rapports du SCRS. 5. Diffusion La Loi sur le SCRS fait du gouvernement du Canada le principal destinataire des renseignements du SCRS. En vertu de l'article 19 de la Loi sur le SCRS, le Service prépare différents rapports, dont des évaluations de la menace, à l'intention de divers ministères fédéraux et organismes d'application de la loi. La GRC compte sur les évaluations de la menace pour évaluer le niveau de protection qu'il faut accorder aux missions diplomatiques étrangères et aux Canadiens de marque. Le ministère des Affaires étrangères et du Commerce international utilise également ces évaluations pour déterminer le niveau de protection qu'il faut accorder aux missions et au personnel canadiens à l'étranger. Transports Canada consulte aussi ces évaluations lorsqu'il examine les questions de sécurité touchant les voyageurs. • Préparé par Omar Dahbi