La Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) est actuellement l'un des services les plus puissants dans le monde. N'étant pas très médiatisé, sa force est peu connue. Mais les événements du 11 septembre et l'enquête internationale menée par la suite ont révélé la vraie dimension de ces services. Service de renseignement extérieur de la France, subordonné au Ministère de la Défense. La Direction générale de la sécurité extérieure est issue de l'intégration des différents services de renseignements français de la seconde Guerre mondiale. Chargée, selon les termes du décret n° 82-306 du 2 avril 1982 qui a procédé à sa création, "de rechercher et d'exploiter les renseignements intéressant la sécurité de la France, ainsi que de détecter et d'entraver, hors du territoire national, les activités d'espionnage dirigées contre les intérêts français afin d'en prévenir les conséquences". Sa centrale est située dans la caserne des Tourelles et celle de Mortier, 128 Boulevard Mortier, 75020 Paris, lieu que les agents nomment la "portion centrale" alors que le public l'associe avec la "Piscine" à cause de sa proximité avec la piscine des Tourelles. Les prérogatives La DGSE s'occupe du renseignement militaire ainsi que du renseignement stratégique, des écoutes électroniques et est responsable du contre-espionnage hors des frontières de l'Etat. Officiellement son personnel militaire est affecté au 44e Régiment d'Infanterie basée a Orléans, Cercottes ou comme le surnomment les agents, Tristus-city. Ses agents sont appelés des honorables correspondants. Elle dépend du ministère de la Défense mais surtout de Matignon (Premier ministre). Des gens bien informés sur les services français estiment que l'excellent roman de Vladimir Volkoff, "Le Retournement", donne une idée exacte des duplications et des rivalités internes du système français. Ce problème se complique encore du fait de la création, sous les régimes successifs, d'organismes spéciaux de renseignements et de sécurités travaillant spécifiquement pour un ministère ou pour le président de la République. Jusqu'à sa suppression, sous François Mitterrand, la France avait une Cour de Sûreté de l'Etat qui "couvrait" les opérations du renseignement, y compris celles de la Division Action du SDECE. L'impression de l'administration Mitterrand semblait être que cette cour permettait aux services du renseignement d'obtenir la condamnation de personnes pour des charges qui n'auraient pas pu être normalement retenues par le système judiciaire français. Les services amis Les liens traditionnels de la France avec le continent africain et le Proche-Orient ont contribué à faire de la DGSE l'un des services de renseignement occidentaux les plus performants dans ces régions. Le renseignement en direction de l'Asie ou de l'Amérique (centrale et latine ) est plus faible. La France est à l'origine de plusieurs alliances de coopération entre services. Il s'agit, entre autres du "Club méditerranée" ou "MIDI-club", créé à Rome en 1982, qui regroupe encore la France, l'Espagne, l'Italie, la Tunisie, l'Algérie et le Maroc, et dont les plus importants objectifs sont la lutte contre le fondamentalisme islamique et le crime organisé. Intérêt pour la technologie… Dès 1981, la DGSE a placé une priorité plus élevée dans l'acquisition de renseignement technologique. Le directeur-général d'alors, Pierre Marion, a mis sur pied une cellule de 20 hommes spécialisés dans ce domaine. En 1991, le FBI a dévoilé les tentatives d'infiltrations de certaines entreprises américaines (notamment Texas Instruments et IBM) par la DGSE. L'acquisition de technologies par la France dans les autres pays de l'OTAN a suscité de vives critiques.