Le ministre des affaires étrangères fait le point à quelques jours du vote d'une nouvelle résolution au Conseil de sécurité Le compte à rebours commence pour le vote d'une nouvelle résolution au Conseil de sécurité concernant le Sahara. A quelques jours de la date fatidique, le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, Nacer Bourita, effectue une sortie pour parler des derniers développements de l'affaire du Sahara marocain. L'intervention de Bourita dans le cadre du Conseil de gouvernement qui a lieu aujourd'hui à Rabat est d'ailleurs très attendue. L'exposé du nouveau chef de la diplomatie marocaine intervient quelques jours après la publication par le secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies (ONU), Antonio Guterres, de son rapport traditionnel concernant l'affaire du Sahara. Si le rapport a été jugé globalement en faveur du Maroc, les regards se tournent vers le Conseil de sécurité qui doit voter une nouvelle résolution avant la fin de ce mois d'avril. Et pour cause. Le mandat de la mission onusienne dans les provinces du Sud, Minurso, arrive à échéance le 30 avril. La prochaine résolution du Conseil de sécurité devrait non seulement prolonger le mandat de la Minurso d'une année supplémentaire comme prévu mais elle permettra de connaître la nouvelle démarche adoptée par le secrétariat général de l'ONU dans la résolution de ce dossier vieux de plus de quatre décennies. Guterres avait affiché sa volonté dans le cadre de son dernier rapport publié sur le Sahara, de relancer les pourparlers. Sa proposition d'axer les débats sur la nature et la forme du principe de «l'autodétermination» avait été bien accueillie côté marocain. Pour rappel, le Maroc avait déjà proposé dès 2007 un plan d'autonomie élargie. Une initiative qui avait trouvé un large écho auprès de la communauté internationale. La nouvelle résolution de l'ONU de cette année sera particulière avec la présence d'un nouveau secrétaire général en la personne de Guterres. Elle est aussi particulière car les Etats-Unis d'Amérique sont également dirigés par l'administration Trump qui vient de prendre les rênes de la Maison Blanche au début de cette année en remplacement de son prédécesseur, Barack Obama. Il faut dire aussi que le Conseil de sécurité examine le dossier du Sahara à un moment où les milices du Polisario entretiennent toujours une tension dans la zone. En dépit de l'appel lancé par le secrétaire général de l'ONU dans son rapport pour le retrait immédiat et sans condition des séparatistes de la zone tampon entre Guergarate et la Mauritanie, le Polisario maintient toujours une présence. Le Maroc dans une démarche responsable et sereine avait déjà décidé de répondre favorablement à l'appel de Guterres mais les séparatistes s'abstiennent toujours de se conformer à l'appel du responsable onusien menaçant la stabilité de la région et mettant l'accord du cessez-le-feu de 1991 à très rude épreuve. Quoi qu'il en soit, l'exposé du ministre des affaires étrangères prévu aujourd'hui au Conseil de gouvernement devra permettre de connaître les derniers développements concernant l'affaire du Sahara mais également les attentes marocaines de la résolution du Conseil de sécurité. Le Conseil de gouvernement devra par ailleurs, consacrer la première partie de ses travaux à l'examen et au vote du programme gouvernemental. Le chef de gouvernement, Saâd Eddine El Othmani, devra par la suite effectuer une deuxième présentation devant les membres des deux Chambres parlementaires au début de la soirée. Le premier grand oral du chef de l'Exécutif est très attendu puisque le gouvernement devra obtenir l'investiture du Parlement à l'issue de cet exercice. Il faut préciser que le vote de confiance est du ressort de la Chambre des représentants où le gouvernement dispose d'une majorité confortable de 240 sièges. Cela dit, le groupe parlementaire du Parti de la justice et du développement (PJD) entretient toujours le flou concernant sa position. Certaines figures du parti continuent de souffler le chaud et le froid en attendant la séance du vote d'investiture comme prévu par l'article 88 de la Constitution.