Torturée sauvagement, elle a fini par lui révéler avoir eu l'intention de lui mettre du «Toukal» dans un jus d'orange. Après trois ans et huit mois d'examen, la chambre criminelle près la Cour d'appel de Marrakech rend son verdict contre un père de famille qui a crucifié sa femme enceinte sur une poutre avant de la tuer. Il a été condamné, mardi, dans une heure tardive, à 25 ans de réclusion criminelle. L'histoire a commencé quand le père de famille, quadragénaire, demeurant au douar Ouled Haddad, région d'El Hmadna, commune Sahrij, dans la banlieue de la ville de Kelaât Sraghna, a senti des douleurs au ventre. Aussitôt, il est allé consulter un médecin gastro-entérologue. En l'examinant, ce dernier lui a affirmé qu'il n'avait rien. Il ne lui a même pas prescrit de médicaments. Mais, les maux au ventre étaient bien là. D'où venaient ces maux s'il n'avait rien de pathologique ? Rapidement, une idée saugrenue lui traversa l'esprit. Et si c'était sa femme et sa belle-mère qui essayaient de l'ensorceler en lui faisant ingurgiter des trucs empoisonnés ? C'était le mercredi 23 juillet 2014 lorsque sa fille lui a expliqué avoir remarqué sa mère et sa grand-mère en train de mettre une poudre dans un jus de fruit. C'est ainsi qu'il a perdu le contrôle de ses nerfs pour aller réprimander son épouse, qui était enceinte, et l'obliger à lui dire la vérité. Torturée sauvagement, elle a fini par lui révéler avoir eu l'intention de lui mettre du «Toukal» (une mixture préparée par un charlatan et servant pour la sorcellerie) dans un jus d'orange. Un aveu qui l'a mis hors de lui. Aussitôt, il la crucifia sur une poutre et commence à la fouetter avec un câble avant de l'étrangler par son foulard. Aussitôt, sa belle-mère qui semble avoir entendu les cris de sa fille a tenté d'intervenir. Mais en vain. Avec un marteau, son beau-fils lui a donné plusieurs coups lui brisant les mains et les jambes. Elle a été évacuée vers l'hôpital Ibn Tofaïl pour être opérée. Le même jour, ce père de famille s'est présenté de son plein gré devant la police de Kelaât Sraghna pour avouer son crime.