L'artiste s'est éteint à l'âge de 79 ans La scène artistique marocaine est en deuil. Mohamed Hassan Al Joundi, véritable légende, nous a quittés. Ce monument du théâtre, du cinéma et de la radio, a disparu à l'âge de 79 dans sa demeure de Marrakech, la ville qu'il a toujours portée dans son cœur et qui l'a tant inspiré. Le défunt demeure parmi les précurseurs du théâtre radiophonique. Il a réussi à exploiter la mémoire populaire marocaine et l'intégrer avec dextérité dans le domaine artistique lui permettant de réaliser de grands taux d'audience. Le public nostalgique de cette époque se souvient toujours des feuilletons radiophoniques quotidiens célèbres tels que «Al Azalia», «Al Antariya», «Moi et Chama». L'acteur au parcours brillant et foisonnant et dont la voix grave de ténor s'est illustrée par ses rôles dans plusieurs films étrangers. Il s'est distingué dans des chefs-d'œuvre comme «A l'ombre du pharaon», «Les tambours de la guerre» de Souheil Ben Barka et «Arrissala» du réalisateur syrien Mustapha Al Akkad ainsi que «Le chevalier de Bani Marouane» de Nejdet Ismail Anzour, «Al Kadissia» du réalisateur égyptien Salah Abou Seif. De même, il a participé à «Sakr Qoreich», un feuilleton de 30 épisodes de Walid Seif et du réalisateur Hatem Ali et dans lequel il a incarné le rôle de Youssef Al Fihri, l'émir de Cordoue. Quant aux films marocains, Mohamed Hassan Al Joundi a participé dans le feuilleton «Amoud» de la réalisatrice marocaine Fatima Boubekdi et a réalisé le feuilleton «Aalach a waldi» (Pourquoi mon fils?), marqué par la participation de feue Habiba Madkouri. Il avait aussi réalisé le feuilleton «Aoulad Al Halal» et a écrit le scénario et réalisé un téléfeuilleton intitulé «Colère d'un père». Hassan Al Joundi était un véritable ambassadeur des acteurs marocains. Il s'est distingué dans l'épopée «Malhamat Al ahd», qui a été présentée au public égyptien dans le théâtre de l'Opéra au Caire. Aux côtés de célèbres acteurs arabes, il a participé en Arabie Saoudite à l'opérette «Al jnadria», mise en scène par le réalisateur syrien Nejdet Ismail Anzour. Le défunt restera un symbole authentique de la culture marocaine. Un modèle d'un artiste complet. Que Dieu ait son âme en Sa Sainte Miséricorde.