L'appel d'offres pour l'établissement et l'exploitation du deuxième réseau public de télécommunications fixe au Maroc fut sanctionné par un échec total. Aucune demande n'a été déposée auprès de l'ANRT. Un flop qui s'explique par un manque de visibilité. L'appel d'offres pour l'attribution d'une licence en vue de l'établissement et l'exploitation d'un deuxième réseau public de télécommunications fixe au Maroc s'est soldé par un échec. Pas un seul opérateur, parmi les douze qui avaient procédé préalablement au retrait des dossiers de souscription, n'a répondu favorablement à l'appel. Ce fut incontestablement une opération infructueuse. A la date limite de souscription, soit le 5 du mois en cours, l'ANRT (Agence nationale de réglementation des télécommunications) fut ahurie de constater qu'aucune candidature n'a été déposée. Un tel scénario ne lui aurait certainement pas effleuré l'esprit le 11 juin dernier, date à laquelle elle avait lancé un appel dans ce sens. Sa cible se composait de l'ensemble des services de télécommunication. A savoir la voix et les données au niveau local, interurbain et international. Avant le deadline, douze sociétés avaient retiré le dossier d'appel à la concurrence. Sont à citer Méditélécom, l'ONA, Alcatel Maroc, Price Waterhouse Coopers, Upline Securities, l'ONCF, ABE (groupe Axess One), Telecom Egypt Data, Cogetel, Inbisat, Magfin et Atlas Group. Le processus semblait aller bon-train. En attestait aussi la manière dont se déroulaient les réunions avec l'ensemble des intéressés. En effet, les réunions d'informations dont il s'agit se sont déroulés du 4 au 9 septembre comme convenu dans le règlement de l'appel à la concurrence. C'est à la suite des différentes interventions exprimées lors de ces réunions que l'ANRT a décidé du report de la date limite de dépôt des offres, initialement fixée au 8 octobre au 5 novembre. Un report qui n'a pas abouti aux résultats escomptés. Car, pas un seul « prétendant » n'a répondu favorablement à l'appel d'offres. L'ONCF, cet opérateur qui voulait soumissionner dans le cadre d'un consortium composé de deux ou de plusieurs opérateurs n'y va pas par quatre chemin. “Nous comptions participer à l'appel d'offres à travers l'infrastructure dont nous disposons. Mais, les négociations engagées avec Méditélécom, notre partenaire éventuel, n'ont pas abouti. La conjoncture internationale des télécoms fait que la frilosité s'est installée parmi les investisseurs potentiels”. Même son de cloche au sein de l'ONA où l'on évoque une opacité patente. Trois scénari ont été envisagés par cet opérateur. Tous les trois paraissaient peu persuasifs. A Maroc Télécom, aucune déclaration n'est émise. «c'est à l'ANRT qu'il faut s'adresser », indique-t-on.