Le rapport du FMI souligne que la position actuelle du Maroc est favorable pour une telle transition et appelle les autorités à procéder à une approche progressive. Le Fonds monétaire international (FMI) confirme la résilience des résultats macroéconomiques du Maroc. C'est ce qui ressort du dernier rapport du FMI. Un rapport dressé dans la continuité de l'article IV sur la stabilité économique des pays. En effet, le document évoque pour le Maroc des conditions macroéconomiques en amélioration depuis 2012 malgré la croissance faible affichée durant l'année 2016. L'institution passe au peigne fin les risques à surmonter pour le Maroc en matière de vulnérabilité économique. Tout en rappelant les statistiques macroéconomiques du Haut-Commissariat au Plan et du ministère de l'économie et des finances, le Fonds monétaire prévoit des perspectives favorables à moyen terme pour le pays. Dans la même lignée, le FMI souligne que les réformes continues ainsi que la baisse des prix internationaux du pétrole, ont contribué positivement à réduire les vulnérabilités économiques intérieures et extérieures ces dernières années. Cependant, l'institution recommande le maintien de la dynamique des réformes afin d'atteindre une croissance plus élevée, durable et inclusive. Une croissance qui va générer par conséquent la diminution du chômage auprès des jeunes. Le bailleur de fonds a mis en exergue quatre trajectoires qu'il estime importantes pour l'économie du Maroc. D'abord, le renforcement de la stabilité intérieure, y compris la viabilité budgétaire et macrofinancière. Ensuite, la sauvegarde de la résilience extérieure avec le passage à un nouveau régime de change et monétaire. Enfin, l'amélioration du potentiel de la croissance et la création d'emplois. Ainsi le Fonds souligne les efforts continus des autorités à mettre en œuvre un assainissement budgétaire progressif en dépit de la récente diminution d'une partie des recettes. Dans son rapport le FMI souligne que l'objectif du déficit budgétaire de 3,5% du PIB pour 2016 a été atteint, en raison entre autres de la réduction des dépenses. Cette baisse a compensé la diminution des subventions observée en 2016. Un recul du déficit qui se poursuivra en 2017 pour atteindre 3% du PIB. Le FMI ajoute que la stabilité des recettes fiscales reste liée à la croissance faible affichée en 2016 et à une augmentation des remboursements de la TVA. Concernant la dette publique, le Fonds estime qu'elle demeure résistante aux différents chocs. Cependant, l'institution met en garde le pays contre les retards dans la mise en œuvre des réformes, en particulier les réformes ayant un effet positif sur la croissance. Ce retard peut engendrer d'importants risques budgétaires. Le rapport évoque également l'objectif de réduire la dette publique à 60% du PIB en 2020. Dans ce sens, la réduction de la dette publique nécessitera, selon le FMI, des réformes budgétaires pour ramener le déficit budgétaire à environ 2,4% du PIB d'ici à 2020. Afin de booster l'efficacité budgétaire, l'institution recommande au pays également d'améliorer la gouvernance et la surveillance financière des entreprises publiques. Concernant la transition vers une flexibilité du régime des changes en 2017, les administrateurs du FMI prévoient une augmentation de la capacité d'absorption des chocs de l'économie. Le rapport du FMI souligne que la position actuelle du Maroc est favorable pour une telle transition et appelle les autorités à procéder à une approche progressive. Par ailleurs, le FMI estime que le contrôle financier continuera d'améliorer la résilience du système financier, notamment dans le contexte du développement des banques marocaines à l'international et de l'introduction prochaine d'une plus grande flexibilité des taux de change. Leila Ouchagour Journaliste stagiaire