La Cour d'appel de Reims rendra sa décision le 16 février sur la recevabilité d'enregistrements contestés dans l'affaire des deux journalistes français poursuivis pour chantage à l'égard de Sa Majesté le Roi, ont annoncé jeudi les parties au sortir d'une audience devant la chambre d'instruction. Catherine Graciet, 42 ans, et Eric Laurent, 69 ans, ont été mis en examen (inculpés) pour chantage et extorsion de fonds. Ils sont soupçonnés d'avoir voulu extorquer trois millions d'euros au Souverain en 2015, en échange de l'abandon d'un livre censé contenir des révélations gênantes. A l'audience jeudi devant la chambre de l'instruction, qui s'est tenue à huis clos, le parquet général a de nouveau requis la validation des enregistrements malgré une décision de la Cour de cassation, la plus haute juridiction française, les remettant en cause le 20 septembre dernier. Les avocats des deux journalistes, qui reconnaissent un accord financier mais réfutent tout chantage, demandent l'annulation des enregistrements des deuxième et troisième rencontres, au motif qu'ils ont été pris par l'avocat Hicham Naciri, alors même qu'une enquête était déjà ouverte.