Le nouveau gouvernement est pour bientôt. Au plus tard lundi matin, la nouvelle équipe sera officiellement communiquée. En attendant, des noms circulent. Selon des sources dignes de foi, l'équipe Youssoufi serait invitée à une cérémonie d'adieu. Lundi matin. S.M. le Roi lui avait promis une réception pour la remercier pour les services rendus à la nation. Si une telle information est vérifiée, il y a lieu de croire que l'installation du Cabinet Jettou aurait lieu avant cette cérémonie. Donc, au plus tard, lundi matin. Cela dit des informations filtrent sur les nouveaux ministrables. La nouvelle équipe serait déjà ficelée. Quelques retouches de dernières minutes pourraient être opérés. Ainsi, et selon les informations qui circulent avec beaucoup d'insistance, le prochain gouvernement serait composé de 34 à 36 membres. Abderrahmane Youssoufi, Premier ministre sortant, aurait un poste de Représentant spécial de S.M. le Roi pour la question du Sahara et des droits de l'homme. Cela dit, des noms reviennent sans cesse pour tel ou tel département ministériel. Nous en fournissons les plus significatifs. Pour les ministères de souveraineté, il n'en resterait qu'un. Celui de l'Intérieur. Il serait confié à Meziane Belfkih, qui était au gouvernement des «technocrates» avec M. Jettou, début des années quatre-vingt-dix. Les nouveaux visages tourneraient autour d'une dizaine. Ils ont pour noms, en vrac: El Gahs, Diouri, Baraka, Hjira, Karam, Bouabid, Zerkdi, Badou, Belmouden. Et quelques autres. Mohamed El Gahs serait «retenu» pour le Secrétariat d'Etat aux Affaires étrangères. Adil Diouri (PI), ministre du Budget. Nizar Baraka pour un poste non encore arrêté. Idem pour Brahim Zerkdi, homme d'affaires (MP) d'Agadir. Il est serait de même pour un autre istiqlalien, Youssef Tazi, conseiller à la seconde Chambre et opérateur économique à l'international. Hjira (PI) pour l'Habitat. Ali Bouabid (USFP) pour le Secrétariat d'Etat à la Justice. Me Mohamed Karam (USFP) aurait été consenti pour les droits de l'homme, tandis que Mossadak, actuel DG de la Douane et sans étiquette politique, qui serait le nouveau patron du ministère du Commerce et de l'industrie et qui serait aussi chargé des Affaires générales. Côté femmes, deux nouvelles viendraient renforcer la présence de Nouzha Chekrouni, reconduite. Il s'agirait de Yasmina Badou (PI) et de Fatima Belmouden (USFP) qui occuperaient des Secrétariats d'Etat. Les revenants se compteraient sur une seule main. Khalid Alioua dirigerait le ministère du Tourisme ou le Secrétariat d'Etat aux affaires étrangères. On connaît ses penchants pour la chose touristique mais également ses excellents rapports avec les socialistes européens, notamment français. Habib Malki, qui comme Alioua a fait partie du gouvernement Youssoufi I, reviendrait dans le prochain Exécutif pour s'occuper du Ministère de l'Emploi. Mohamed Aoujar, de son côté, se chargerait de la Communication et serait le porte-parole du nouveau gouvernement. Quant aux ministres sortants, on cite le retour de Mohamed Elyazghi, d'Abbas El Fassi, d'Ismail Alaoui et de Thami El Khyari, destiné à «donner une âme politique» à la future configuration gouvernementale. Le PPS et le FFD auraient deux postes chacun : un ministère occupé «nécessairement» par le Secrétaire général et un Secrétariat d'Etat pour chacune des deux formations. Dans le même chapitre des sortants, le nom qui revient le plus est celui de Mohamed m'barki, qui passerait à l'Equipement et travaux publics. D'anciens ministres pourraient revenir. C'est le cas de Mohamed Kabbaj, qui pourrait devenir le futur argentier du pays. Un choix qui conforterait la réputation de ses affinités et complicités avec M. Jettou. Mais attendons pour voir….