1260 prisonniers marocains sont détenus dans les prisons du Polisario sur le sol algérien, en violation totale des droits humains les plus élémentaires. L'association "Le Sahara marocain" demande l'intervention des pays membres de l'UE. L'association "Le Sahara marocain" a présenté, lundi matin, aux ambassades de plusieurs pays membres de l'Union-européenne une "demande d'intervention" pour la libération des prisonniers marocains détenus par le Polisario sur le sol algérien. Ainsi, durant la matinée du lundi, les responsables de l'association ont fait le tour des ambassades respectives de la France, l'Espagne, le Portugal, la Belgique, les Pays-Bas, la Norvège, la Suède, l'Italie, l'Allemagne et la Grèce ainsi qu'à la Délégation de l'Union-européenne au Maroc. Durant cette tournée, les membres de l'association se sont déplacés à bord d'un véhicule (camping-car) sur lequel il y avait écrit : «N'oubliez pas les 1260 prisonniers marocains en Algérie» en sept langues, à savoir l'espagnol, le catalan, le basque, l'italien, le flamand, le français et l'anglais. Ce slogan est, depuis quelques mois, le titre d'une campagne de sensibilisation menée, en Europe, par l'association pour la libération des prisonniers marocains détenus par le Polisario en Algérie. En arrivant devant chaque représentation diplomatique des pays sus-cités à Rabat, les membres de l'association ont stationné leur véhicule devant l'entrée et observé quinze minutes d'arrêt, avant de présenter une demande écrite d'intervention des pays concernés pour la libération des prisonniers marocains en Algérie. "Depuis plus d'un quart de siècle et en violation de toutes les conventions internationales, 1260 civils et militaires marocains vivent un vrai drame humanitaire dans les prisons du sud algérien, sachant aussi que leurs enfants, femmes et parents endurent la souffrance quotidienne…Par la présente lettre, et pour des raisons purement humanitaires, nous sollicitons l'intervention urgente du gouvernement de votre pays auprès de l'Algérie afin que nos prisonniers soient libérés immédiatement et sans conditions", disait le texte de la demande adressée aux ambassadeurs des pays de l'Union-européenne. Le président de l'association, Réda Taoujni, assure que cette initiative n'est que le début d'une vaste campagne de sensibilisation qui intéressera d'autres représentations diplomatiques accréditées à Rabat, dont celles des pays membres du conseil de sécurité des Nations Unies et les pays membres de l'Union Africaine.