Il passe au crible le comportement des conducteurs Le Comité national de prévention des accidents de la circulation (CNPAC) va commanditer une étude sur deux infractions au code de la route, à savoir l'utilisation du GSM au volant et le transport des enfants de moins de 10 ans sur les sièges avant des véhicules. Contacté par ALM, le secrétaire permanent du CNPAC, Bennacer Boulaajoul, indique que «l'objectif de cette étude est d'évaluer la prévalence de ces deux indicateurs. Ce qui nous permettra d'analyser de près le comportement des usagers et leur respect du code de la route». Autrement dit, la collecte de données aura pour objectif de mieux comprendre la nature de ce problème. Selon M. Boulaajoul, les résultats de cette étude ne serviront pas à introduire de nouveaux amendements au code de la route. Bien au contraire, ils permettront d'établir des mesures de sensibilisation pour corriger le comportement des conducteurs. A noter que l'appel d'offres auprès des cabinets spécialisés a déjà été lancé pour la réalisation de cette étude à grande échelle. Dans le cadre de cette étude, 4 jours seront observés (3 jours de la semaine et 1 jour du week-end). Au niveau des horaires, l'étude analysera le comportement des conducteurs durant et en dehors des heures de pointe. Que dit le code de la route ? Les enfants de moins de 10 ans doivent être installés à l'arrière du véhicule et non à l'avant. La loi prévoit le retrait d'un point pour le non-respect de l'obligation du port de la ceinture de sécurité ainsi que pour l'embarquement d'enfant de moins de 10 ans sur le siège avant d'une voiture. A ce sujet, le secrétaire permanent rappelle que le Maroc suit de près les recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en matière de sécurité routière. Selon l'OMS, le port de la ceinture de sécurité réduit le risque de décès de 40 à 50% pour les passagers assis à l'avant et de 25 à 75% pour les passagers assis à l'arrière. S'ils sont correctement installés, les dispositifs de sécurité pour enfants réduisent de 70% environ les décès des nourrissons et de 54 à 80% les décès des jeunes enfants. Pour ce qui est de l'utilisation du GSM, le fait de parler au téléphone au volant ou d'utiliser tout autre appareil ou accessoire ayant les fonctions d'un téléphone est réprimé. Le téléphone au volant est une infraction synonyme du retrait de 1 point. M. Boulaajoul reconnaît que le téléphone portable altère la conduite. Il allonge le temps de réaction (notamment pour le freinage) et amène le conducteur à ne pas respecter la distance de sécurité. L'envoi et la réception de SMS distraient considérablement le conducteur et les jeunes sont de loin les plus exposés à ce risque. L'OMS estime que les conducteurs qui font usage de leur téléphone portable au volant courent 4 fois plus de risques que les autres d'être impliqués dans un accident. Les kits mains-libres n'offrent pas beaucoup plus de sécurité. Pour réduire l'utilisation du GSM au volant, le code de la route ne suffit pas à lui seul. Pour M. Boulaajoul, l'organisation de campagne de sensibilisation s'impose.