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Laâbi : «On ne peut pas satisfaire tout le monde»
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 13 - 12 - 2004

En marge de la quatrième édition du FIFM, la commission du Fonds d'aide à la production cinématographique a tenu sa troisième cession le 9 décembre 2004. Son président, Abdelatif Laâbi, s'exprime sur le déroulement des délibérations. Entretien.
ALM : Parmi les 7 projets de films examinés au cours de la troisième cession de la commission d'aide au soutien cinématographique, 3 films marocains ont bénéficié de l'avance sur recettes. Quels ont été les critères de sélection des films ?
Abdellatif Laâbi : Au cours de cette troisième cession 2004, la commission du Fonds d'aide à la production cinématographique a examiné 7 projets de films candidats à l'avance sur recettes avant production. Mais uniquement trois films ont pu bénéficier de l'avance sur recettes car l'enveloppe financière était de 12 millions de dirhams seulement. Ainsi, nous avons décidé d'accorder une avance sur recettes d'un montant de 4 millions de dirhams au long métrage : «What a wonderful world»de Faouzi Bensaïdi, 3 millions 500 dirhams au long métrage intitulé «La beauté éparpillée » de Lahcen Zinoun, et enfin 3 millions 200 dirhams ont été accordés au long métrage «Whake up Morocco» de Narjiss Nejjar. Lors de cette cession, nous n'avons pas reçu des projets de courts métrages contrairement à la cession précédente. Mais concernant les critères de sélection des films pouvant bénéficier des avances sur recettes, nous avons bien entendu donné de l'importance à la qualité cinématographique des films présentés. Ainsi, nous optons pour les scénarii qui arrivent à nous convaincre par leur qualité artistique.
Quel a été le montant du départ?
Au début de la commission, nous avions fonctionné avec un budget de 20 millions de dirhams. Après nous avons réussi à obtenir de la part du CCM, une somme annuelle d'un milliard de centimes. C'est une somme qu'on partage sur le nombre de films séléctionnés pour bénéficier de l'avance sur recettes avant production.
La commission que vous présidez est composée de 7 personnes, dans quelles conditions se sont déroulées les délibérations ? N'y a t-il pas eu des mécontentements de la part des membres de la commission ?
Non, les conditions de travail étaient très agréables, lors de cette troisième cession; un véritable débat a été créé. Il n'y a pas eu de polémique et cette cession fut moins contradictoire que les précédentes.
Cette année les réunions de la commission se sont passées très tranquillement dans un climat d'entente très agréable.
La deuxième cession de l'année 2004 a suscité de vives polémiques de la part de certains réalisateurs qui n'ont pas reçu l'avance sur recettes. Comment réagissez-vous à cela ?
Vous savez les règles du jeu sont ce qu'elles sont. Nous ne pouvons pas accepter toutes les candidatures. Tout le monde ne peut pas être admis au concours. Aussi, nous aurions pu partager le montant sur 6 films, mais nous nous serions retrouvés avec des sommes ridicules qui ne seraient pas très suffisantes pour produire des films de bonne facture. De toutes les façons, une chose est claire, nous ne pouvons guère faire plaisir à tous les cinéastes.
Quoi que nous fassions, il y aura toujours des mécontents. Mais malgré cela nous essayons de prendre en compte les différentes plaintes, et remarques afin de calmer les tensions et de poursuivre notre travail dans de bonnes conditions.
En tant que poète marocain et président de la commission du Fonds d'aide à la production cinématographique, quel regard portez-vous sur le cinéma marocain d'aujourd'hui ?
Personnellement, je suis heureux d'arriver à un moment où le cinéma marocain est en train de tourner une page de son histoire vers une meilleure production. Cela est dû à plusieurs facteurs dont notamment l'émergence d'une génération de jeunes femmes réalisatrices. Je pense personnellement que les jeunes apportent un plus au cinéma marocain puisqu'ils sont beaucoup plus sensibles à l'environnement qui les entoure. Je tiens à souligner également qu'une attention particulière commence à être portée au dialogue et au scénario. Le cinéma marocain prendra à mon avis son rythme de croisière.
C'est un travail de longue haleine. Mais je pense que nous sommes en train de tourner lentement une page où le cinéma dit social avait la prédominance. On assiste à présent à la naissance de regards plus personnels et à d'autres préoccupations.


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