Nadia se présente comme une Marocaine demeurant à Kénitra face à son interlocuteur virtuel qui, lui, se présente en tant que citoyen égyptien, riche de surcroît, et qui réside dans la station balnéaire de Charm el-Cheikh. C'est ainsi que la relation a commencé par une simple conversation sur le réseau social, Facebook. Mais les choses vont rapidement évoluer. Le lendemain, la conversation simple cède la place à une discussion érotique. On parle carrément sexe. La jeune fille semble ne pas avoir de problème pour jouer le jeu. Entre-temps, il lui demande de lui envoyer ses photos qui la présentent toute nue et dans différentes positions. Nadia demande alors à être payée. Il accepte. Pas moins de cinq cent dirhams pour chaque photo. Le marché est conclu. Et elle commence à lui envoyer des photos, jusqu'à ce qu'il lui demande d'arrêter. «Stop», dit-il lors d'une conversation. Et il lui divulgue son vrai visage. «Je ne suis ni riche ni égyptien». En effet, il est marocain, âgé de vingt-six ans. Coincée, elle lui demande ce qu'il attend d'elle. Il n'y va pas par quatre chemins pour la faire chanter. Elle doit lui verser une somme de 2.000 DH pour que ses photos ne soient pas publiées sur le Net. Mais Nadia porte plainte auprès de la police de la ville. Les flics lui demandent de les aider pour épingler le suspect en flagrant délit. Sans hésitation, elle passe à l'action en lui exprimant son accord. Il lui demande donc de lui envoyer les deux mille dirhams via une agence de la poste à Bouznika. Avec la coordination des éléments de la police judiciaire de Bouznika, les limiers de Kénitra mènent une surveillance sur les deux agences situées à Bouznika et finissent par mettre la main sur le mis en cause alors qu'il venait de recevoir la somme de la main du caissier. Il fut tout de suite conduit à Kénitra. Soumis aux interrogatoires, il avoue avoir tenté de faire chanter la victime et qu'il n'y en avait pas d'autres.