Dans le cadre des préparatifs du Maroc pour accueillir la COP22 en novembre 2016 à Marrakech, le Groupe Cosumar a organisé, jeudi à Casablanca, un évènement labellisé COP22 intitulé: «la filière sucrière marocaine agit pour une stratégie globale d'adaptation de l'écosystème sucrier face aux défis du changement climatique». Cet événement s'inscrit dans le processus de mobilisation des différents partenaires du secteur privé en faveur du développement durable, et de soutien à la dynamique de l'action qui sera l'objet de la COP22. Les conséquences du changement climatique sont un secret de polichinelle. La méditerranée est l'une des régions les plus impactées par le réchauffement climatique avec des conséquences considérables sur les ressources naturelles et les grands secteurs tels l'économie, l'agriculture, la pêche, le tourisme, l'industrie ou encore celui de la production d'énergie. Au Royaume, les actions s'enchaînent : adoption de la charte nationale de l'environnement, stratégie d'efficacité énergétique, libéralisation du secteur des énergies renouvelables et construction des barrages. La présidence du Maroc à la COP22 confirme les engagements des acteurs mondiaux à mettre en pratique les accords de la conférence de Paris. Le Groupe Cosumar n'est pas en reste. En tant que modèle agrégateur de la filiale sucrière dont l'activité repose en grande partie sur l'extraction du sucre à partir des plantes cultivées localement, le groupe a saisi cet événement pour apporter sa pierre à l'édifice et a étalé le bilan de ses activités probantes. Le PDG de Cosumar a fait état du bilan satisfaisant de son groupe. Depuis 10 ans, Cosumar s'engage au quotidien dans son activité à travers un écosystème qui tend à réduire son empreinte écologique et notamment son empreinte carbone. Les actions pour limiter l'impact de ces actions sont nombreuses et ont nécessité des investissements conséquents, affirme-t-il. Et d'expliquer : «Plus de 7 milliards de dirhams ont ainsi été consacrés aux acquisitions d'installation dotées de technologies propres, de solutions concrètes pour le recyclage et la réduction de consommation d'eau. Aujourd'hui les résultats sont bien réels. Le Groupe Cosumar capitalise sur cette dynamique d'effort en poursuivant ses engagements et apporte sa contribution dans la lutte contre les dangers du changement climatique pour un monde plus serein, viable et débarrassé de ces contraintes climatiques». Cette journée à laquelle a pris part une large palette de personnalités, notamment Hakima El Haité ministre déléguée auprès du ministère de l'énergie, des mines, de l'eau et de l'environnement, et Ahmed Ouayach, président de la Comader (Confédération marocaine de l'agriculture et du développement rural) a également été une occasion pour sensibiliser au développement durable et communiquer davantage sur les réalisations et actions concrètes entreprises par la filière sucrière. Ainsi, la dernière campagne sucrière s'achève avec une production record de sucre blanc : 607.000 tonnes, soit une couverture des besoins nationaux en sucre à hauteur de 50% (contre 42% en 2014-2015). La superficie emblavée en betterave à sucre est de 57.600 ha. Sur le plan technique, il faut signaler la généralisation des semis précoces (80% de la superficie semée à fin octobre 2015), des semences monogermes à fort potentiel et du semis mécanique de précision. Tous ces efforts, conjugués aux aides incitatives accordées par l'Etat dans le cadre du Plan Maroc Vert, ont permis la production de 4,2 millions de tonnes de betterave à sucre. Cette hausse de 17% s'est accompagnée d'une évolution significative des rendements qui ont atteint 73 t/ha. Le rendement sucre à l'hectare a, quant à lui, enregistré une moyenne de 12 t/ha (14 t/ha à Doukkala et 13 t/ha à Tadla), soit un niveau de productivité comparable à celui des grands pays producteurs de betterave à sucre. En somme, ces bonnes performances qui restent conformes aux objectifs de la feuille de route 2020 devront être renforcées en vue d'atteindre un taux de couverture de 56% à l'horizon 2020.