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Démocratie : L'avenir choisit le Maroc
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 10 - 12 - 2004

• Le Forum de l'avenir entame ses travaux, samedi 11 décembre à Rabat, avec la participation des Etats membres du G8, d'une vingtaine de pays arabes et de plusieurs représentants des groupements régionaux dont l'Union européenne et l'Union du Maghreb Arabe.
• Secrétaire d'Etat chargé de la Jeunesse, l'USFP Mohamed El Gahs commente dans un entretien à ALM les principaux enjeux du Forum de l'avenir qui se tient au Maroc. Pour lui, la démocratie est un processus interne et un triomphe d'un ensemble de valeurs.
C'est une rencontre inédite dans l'histoire des relations entre le monde arabe et l'Occident. Pour la première fois, les chefs de la diplomatie et les ministres des Finances des Etats membres du G8 et ceux de plus de vingt pays arabes se réunissent, ce samedi 11 décembre, dans le cadre du "Forum de l'avenir" à Rabat.
Ce week-end, donc, le Maroc abrite l'un des rendez-vous les plus importants du dialogue entre le Nord et le Sud des dix dernières années depuis la rencontre qui avait eu lieu en Espagne, en novembre 1995, et qui avait abouti au "Processus de Barcelone". Sauf que cette fois, la réunion va au-delà de la dimension méditerranéenne qui avait marqué les travaux de celle qui avait eu lieu dans la capitale catalane. Aujourd'hui, ce sont les pays arabes et les Etats du G8 ainsi que des groupements régionaux comme l'Union européenne et l'Union du Maghreb arabe (UMA) qui se réunissent pour parler de la démocratie, du développement et surtout de l'avenir.
L'idée de l'organisation de ce Forum est née lors du dernier Sommet des pays du G8 tenu à Sea Island aux Etats-Unis en juin dernier et dont les travaux avaient été marqués par la participation de certains chefs d'Etat arabes en leur qualité d'invités. C'est lors de ce Sommet que les dirigeants des pays industriels, les puissants du monde (Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Allemagne, Italie, Japon, Canada et Russie), avaient adopté l'initiative dite : "Partenariat pour le progrès et un avenir commun avec la région du Moyen-Orient élargi et l'Afrique du Nord"(BMENA). Une initiative qui avait pour objectif de permettre aux Etats-Unis de remettre sur la table des négociations avec le monde arabe son fameux projet du "Grand Moyen-Orient" mais avec une certaine révision, tant dans le fond que dans la forme. Il est à rappeler que la présentation du projet dans sa première version avait subi un revers inédit dans l'histoire de la diplomatie américaine, puisque le front de rejet était dirigé par les pays arabes qui ont toujours été considérés comme les meilleurs alliés de Washington. Mais le rejet du projet n'émanait pas uniquement des pays arabes. La plupart des Etats européens qui ont une forte présence politique dans la région arabe ont refusé d'adhérer au projet américain, estimant qu'il s'agit d'une initiative unilatérale des Etats-Unis et que la formule "à prendre ou à laisser" sur laquelle se basait le projet du Grand Moyen-Orient" ne pouvait aucunement aboutir.
Aussi, la nouvelle formule adoptée dans le cadre du Sommet du G8 a choisi d'adopter la voie du débat et du dialogue. Une formule qui consiste à réunir toutes les parties concernées dans le cadre d'une rencontre dont l'objectif est de "débattre" ouvertement et en dehors de toute contrainte. Ce qui a été accepté par la majorité des pays arabes, dont les représentants se trouvent aujourd'hui à Rabat pour participer au Forum.
D'ailleurs, l'objet de la rencontre a été défini par les organisateurs comme étant axé sur le développement économique et social de la région plus que sur une éventuelle démocratisation décrétée de l'extérieur. "Les participants à la rencontre examineront les voies et moyens pour consolider l'engagement des pays de la région en faveur du co-développement fructueux et d'un partenariat visant le renforcement harmonieux des processus de réformes politiques, économiques et sociales, tel que cela fut exprimé, notamment, lors du Sommet de la Ligue des Etats arabes, tenu à Tunis en mai 2004 et dans d'autres enceintes dans la région", explique la note diffusée par le ministère marocain des Affaires étrangères qui co-préside le Forum avec les Etats-Unis d'Amérique. Toutefois, la tenue du Forum ne fait pas l'unanimité. De l'Arabie saoudite au Maroc, en passant par tous les pays arabes, des partis politiques et des acteurs de la société civile manifestent leur opposition à la tenue de cette réunion. La raison invoquée par les meneurs de ces mouvements est que les Etats-Unis visent à travers cette initiative à réaliser son "projet de mainmise sur la région arabe" et que "la démocratie ne peut être imposée de l'extérieur".
C'est le cas, au Maroc, du "Collectif Démocratie et Modernité" qui considère que l'objet inavoué de cette initiative est d'imposer sa vision sur l'avenir de la région dans le souci de préserver ses intérêts. "Le Collectif Démocratie et Modernité dénonce les méthodes utilisées par l'Administration Bush pour imposer, au nom de la démocratie, sa vision de l'avenir de la région, vision qui ne tient compte ni des réalités, ni des spécificités, ni du droit international, mais de la seule perception géographique du terrorisme", explique un communiqué de ce Collectif.
Mais l'opposition à la tenue du Forum n'émane pas uniquement de la société civile. Des partis politiques ont manifesté leur opposition à la tenue au Maroc de ce Forum. Il s'agit du Parti de la Justice et du Développement (PJD) et du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS). Le premier est le principal parti de l'opposition, alors que le second fait partie de la coalition gouvernementale. Ce qui est tout à fait anormal étant donné que le gouvernement marocain copréside l'événement et le ministre porte-parole de l'exécutif est membre du PPS. L'on se demande alors comment une même personne peut-elle défendre à la fois la thèse et l'anti-thèse. Autre cas de l'incohérence de la position du gouvernement sur cette question : le ministre du Développement social, de la Famille et de la Solidarité, Abderrahim Harouchi, qui est un membre fondateur du Collectif Démocratie et Modernité et qui s'oppose à la tenue du Forum à Rabat. En tout cas, l'organisation de ce Forum a déjà réalisé l'un de ses objectifs à savoir fomenter la diversité d'opinion dans le monde arabe et développer l'esprit d'initiative de la société civile.


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