Les travaux du conseil national du Parti de la Justice et du Développement ont été marqués par un débat animé entre ceux qui prônent la participation au gouvernement et ceux qui veulent que le PJD reste dans l'opposition. Le Parti de le Justice et du Développement (PJD) a affirmé qu'il "n'est pas concerné" par la participation au prochain gouvernement, lit-on dans un communiqué du parti publié à l'issue d'une session extraordinaire de son Conseil national, tenue dimanche à Rabat. Une réunion qui avait été axée sur les nouvelles données sur la scène politique nationale après la nomination de M. Driss Jettou au poste de Premier ministre et le début de ses consultations avec les leaders des partis politiques pour la formation d'un nouveau gouvernement. Après avoir pris connaissance des derniers développements concernant les consultations en cours à propos de la formation du prochain gouvernement, le parti considère qu'il "n'est pas concerné par la participation à ce gouvernement", exprimant la disposition du Conseil national "à se réunir une nouvelle fois au cas où des développements significatifs surgiraient à ce sujet". Cette réunion a été tenue à l'appel du Secrétariat général du parti pour "débattre des derniers développements résultant du scrutin du 27 septembre et déterminer les orientations à suivre par le PJD lors des prochaines échéances, eu égard aux résultats satisfaisants qu'il a réalisés", ajoute le communiqué, dont copie est parvenue dimanche soir à la MAP. Lors de cette réunion, le Secrétaire général adjoint du PJD, M. Saad Dine Othmani, a procédé à la lecture du rapport politique du parti dans lequel il "a passé en revue le contexte international et le cadre politique national dans lesquels se tient ce conseil" et évalué les résultats obtenus par cette formation politique lors des dernières consultations législatives. M. Othmani a également présenté un exposé sur les consultations en cours sur la formation du nouveau gouvernement. Rappelons que le PJD avait obtenu 42 sièges aux élections législatives du 27 septembre et s'est installé en troisième position après l'USFP et le Parti de l'Istiqlal. Sachant que ce parti n'avait obtenu que 9 sièges aux élections de 1997 et a fini la législature avec 14 députés, ce score a été considéré comme un fait marquant des législatives.